La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

223 Lettre 612 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, l iasse 20, fasc. 7, lett. 50 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel II Aoste, 24 ju i llet 1 670 un bifeuillet ( ff 2r/v blancs) lettre écrite par autre main, mais avec signature et date de la main de Bai l ly. f02v, main E : l ' Evesque d' Aouste. 24. Jui llet 1 670. Monseigneur Je supplie tres humblement Y.AR . de me faire la grace de l ire toute ma let­ tre avec sa bonté accoutumée, et ses j udicieuses reflexions. Elle prend la peine de me dire par sa rêponse du 2 1 de ce mois 1 que celle que m'a faite Je Cardinal Patron", qui porte que mon affaire est renvoiée à la Congregation', est plustost une sentence qu ' une rêponse, et je prens l a hardiesse de repliquer à cette objection, que la Cour romaine e s t obligée se­ lon les privi leges de Savoie, et de la Val d' Aoste, inviolablement observés jusques à present, de donner à vos sujets des j uges, qu ' on appel l e in parti­ bus4, c' est à dire dans la mesme province d ' où l ' on a appellé ou la plus pro- ' Nous n 'avons pu retrouver cette lettre. ' Paolo Paluzzi degli Alberoni ( 1 623- 1 698 ) . Il fut nommé cardinal en 1 664 par le pape Alexandre VII. Il fut aussi secrétaire d'état (cardinale patrone) et en l 674. il devint vicaire de Rome. P. GAUCHAT, op. cil .. l. V. ad i•ocem; G. MORON!, op. cil., t. LI, p. 83; L. VON P A S ­ TOR. op. cil. , t. XIV. pp. 624-684. 3 I l s'agit vraisemblablement de la Sacrée Congrégation du Concile, qui avait la fonction de vérifier l'application des décrets du Concile de Trente dans chaque diocèse. Cf. Enci­ clopedia callolica, a cura di G. Pizzardo, Firenze, Sansoni, 1 948- 1 954, 1 2 vols. t. TV, pp. 3 2 1 -322; A A . Vv., la sacra Congregazione del Concilia: quarto centenario dellafonda­ zione ( 1564- 1964): s1udi e ricerche, Città del Yaticano, s.n. . 1 964, Préface de Mons. Pie­ tro Palazzini. ' Quand le juge ecclésiastique n ' était pas du ressort du Sénat. il devait déléguer un com­ missaire, qui ne pouvait pas se distraire des sujets du roi sans en demander préalablement la permission. C'est pourquoi la cour de Rome était obligée d'accorder des commissaires ou j uges in parti/ms pour décider des causes de sa compétence. Mais le principe subit une importante dérogation en faveur des métropolitains en France. A. BERGÈS, op. cil., p. 57.

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