La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

227 Lettre 613 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, l iasse 20, fasc. 7 , lett. 200 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel Il s . l . , s.d. fAoste, septembre 1 670] un bifeuillet (ff 1 v, 2v blancs) f02v, main C : Evesque d ' Aouste. Septembre 1 670. Monseigneur Je supplie tres humblement la clemence de V.A.R. de vouloir, s ' i l lui plaist, confirmer par une seconde signature le billet qu ' elle a fait la grace d' acor­ der au pauvre Mr. de Bosses 1 , où l ' on a adjouté quelques mots qui man­ quaient au premier. Sa seule pauvreté l' empesche de fa ire donner sentence, qu' il auroit sans doubte favorable, car on ne l ' accuse que de bagatel les2• I l revient fort de ses galanteries, qui ont fai t tous ses petits desordres, et assû­ rement / ( f02r) V.A.R. aura un jour, en ce gentil-home, un vassal capable de lui rendre de bons services, car il a beaucoup d' esprit et de cœur. Il faut donner quelque chose à la jeunesse. Je fai s tout ce que j e puis pour fai re, comme Licurgue', d ' un home un peu l ibertin un bon c itoien, et utile servi ­ teur de son Prince. J ' espere obtenir cette grace des bontés acouturnées de V.A.R. , et suis, avec mi l le respects, Monseigneur, de V.A. R . , tres humble, e t tres obeissant serviteur, et sujet, D. Albert Evesque d ' Aoste ' Michel-Joseph-Savin de Bosses (cf. lett. 56 1 . n. 1 . et Jett. 582. n. 3 ) . ' En réalité Michel-Joseph-Savin de Bosses fit tort à s a famille. I l dissipa e n divertissements et en folles dépenses les meilleurs biens et effets de la maison. Il décéda sans alliance. Cf. T. TTBALDI. op. cil . . t. IV, p. 24 1 . 3 Lycurgue, législateur de Sparte qui vécut, très probablement. vers le IX' siècle avant Jé­ sus-Christ. Pour résoudre les nombreux problèmes de sa patrie, il aurait voyagé à l'étran­ ger, cherchant des exemples de bonne législation. Revenu chez lui, il aurait créé la plupart des institutions de Sparte, fondées sur des lois caractérisées par un ordre moral sévère. Cf. M. MOURRE, op. cit. , ad vocem.