La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

27 1 Lettre 636 A.S .T.. Corte, Lettere Vescovi, l iasse 20, fasc. 7, lett. 2 1 5 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Date de réception: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel I I Aoste, 1 5 j u i n 1 672 24 juin 1 672 un bifeuillet (ff 1 v, 2r/v blancs) lettre écrite par autre main, mais avec formule de clôture, signature et date de la main de Bail ly. f02v, main E: Evesque d' Aouste. 1 5 j u i n 1 672. 24. Monseigneur, Je puis dire que V.A.R. envoiant ici Mr. le comte et senateur Masset1 pour arrester le cours d ' un trouble naissant, a eu la mesme i nspiration qu ' eut ce ministre romain' qui, delegant S [ain]t Ambroise' pour pacifier les M ilanais, lui dit: «Allés, non seulement comme j uge, mais comme Evesque» , c' est à dire «travaillés plustost à accomoder ces esprits revol tés, qu ' à les punir». Ce qu ' i l fit. Mr. Masser a suivi cet i l l ustre exemple, i l a mis d' accord tres heureusement Mess [ieu]rs De la Tour et Reverdin4, qui ont esté le sujet de 1 Giulio Cesare Mazzetti U- 1 69 1 ). colonel d ' infanterie. puis sénateur et capitaine de jus­ tice, comte de Trinco. A. MANNO, li Potriziato . . . . cit. , t. XVIII. p. 66. 1 Il s'agit de Sesto Petronio Probo. préfet prétorien de 368 j usqu'à 374. 3 Saint Ambroise naquit à Trèves entre 333 et 339. En 365. il termina ses études de droit: en 368. il fut nommé consei ller du préfet el en 370. il reçut les provinces de l a Ligurie el de ]'Emilie. Son biographe Paulin. qui écrivit une Vito Ambrosii. raconte que Probus, l'intro­ duisant à son nouvel office. lui dit: «Vade. age non ut iudex sed ut episcopus». Le 7 décem­ bre 374. il devint évêque et il mourut le 4 avril 397. Son corps gît clans la basilique à laquelle on donna Je nom cl'ambroisienne. Bi/Jlioteca Sanctorum. cit.. t. l. ad vocem. ' Nous avons quelques informations sur la querelle qui opposa ces cieux personnages grâce à la correspondance du vice-bail l i de la Tour. Le juge Reverclin avait accusé Je vice-bailli d'avoir remis en l iberté un homme qui lui «avait perdu le respect ». De son côté de la Tour se j usti­ fiait ainsi : « [ . . . ] il conste que je J' ay fait seulement venir par devant moy conduit par Je pre­ vost de justice pour sçavoir de Luy par ordre de qui il avoit esté faict prisonnier et par le mesme prevost je l ' ay faict conduire chez Reverdin affin qu'il rendit l ' argent qu'on luy avoit levé le­ quel le fit arrester chez luy. d'où il s'était sauvé ne l'ayant pas moy mis en l iberté comme ils supposent [ . . .] ». Cf. A.S.T., Corte, Lettere di Particolari, T, liasse citée, lettre à Saint-Tho­ mas du 30 juin 1 672. Nous n' avons pu repérer le verbal dont il fait mention.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=