La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

276 Correspondance d'A. BaiUv - 1 664- 1672 Lettre 638 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, l i asse 20, fasc. 7 , lett. 2 1 6 Destinataire: Lieu et date d'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel II Aoste, 2 août 1 672 un bifeui llet (ff 1 v, 2v blanc s ) lettre écrite par autre main, mais avec signature et date de la main de Bailly. f02v, main B : J ' Evesque d'Aoste à S.A.R . . 2 aoust 1 672. Monseigneur, Je viens de recevoir la lettre qu ' i l a plû à V.A.R. prendre la peine de m' êcrire pour les interests du S [ieu ] r advocat Berguere1 • Je ne sçai pas, Monseigneur, les sentiments qu' i l peut avoir de l a conduite que j ' ai gardée en son affaire", ni la maniere dont il s ' en est expliqué à V.A.R .. Mais je sçai bien et j ' en fais un [ serment] à V.A. R . , que j ' ai agi dans cette instance avec toutes les for­ mes que les j uges les plus exacts peuvent pratiquer en ces sortes de matie­ res . I l me fit son plaintif par êcrit et signé de sa main . Je l' apoinctei comme il le pouvoit desirer. Ses parties le sçeurent. Un fanfaron leur ernissaire, dont par charité je suprime le nom, me vint quereller dans ma maison mesme, et me dit que si cette affaire alloit plus loin, i l tuerait Mr. Berguere. Je lui re- ' Probablement Jacques B erguère. En 1 665. celui-ci était juge dans la provi nce de Mau­ rienne, mais en juin 1 666 il n'avait pas encore obtenu ses lettres patentes. D' après sa cor­ respondance conservée aux A.S .T.. nous savons également q u ' i l était le fils du sénateur Claude Berguère. Cf. A.S.T.. Corte, Lettere di Particolari, B, liasse 47, fasc. Berguere avo­ cat; É .-A. DE FORAS, op. cil., t. VI, p . 1 46. ' Il s'agit à nouveau d' une question liée à l administration de laj ustice entre ecclésiastiques et laïques en Vallée d'Aoste. Berguère avait accusé deux chanoines de Saint-Ours Arnod et Donet (cf. lett. 640, n. 1 ) de l'avoir frappé et de l 'avoir ensuite accusé d'être un voleur. Voilà comment il relate cet épisode: «[l'un des deux chanoines] m'a d 'abord frappé la joue gau­ che d'un grand bufflet [ .. . ], m' a arraché quantité de cheveux [ . . . ] et le dit Donet, tenant les pierres en main à grands coups sur les reins à l'appuy des aultres avec menaces de me faire assassiner [ ...]». À cause de ces accusations il s'était réfugié dans son cabinet, mais on était allé l' injurier sous ses fenêtres et lorsqu 'il descendit pour se défendre. l'un des chanoines lui donna une gifle. A.S.T., Corte, Lettere di Particolari. B. liasse 47. fasc. cité.

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