La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Introduction 27 Pour ce qui est du passage des marchandises qui transitaient par la Vallée d' Aoste, i l y avait plusieurs postes de douane. Pour la sortie vers le Pié mont, le bureau avait été établi à la Bardèsew1, premier v i llage après Pont Saint-Martin. D' autres péages avaient été établis à Settimo Vittone, Mon thaut et Bourgfranc. Autrefois, les seigneurs valdôtains dont les domai nes se trouvaient sur la grande route du duché pouvaient exiger des péages ; cependant, les tarifs approuvés par la Chambre des Comptes ne leur rapportaient pas beaucoup d' argent. Par conséquent, le gouvernement savoi sien envisagea de suppri mer ces péages, qui avaient contribué à réduire considérablement le com merce. Une première proposition datée du 27 mars 1 635 tomba dans le vide, tandis qu' une deuxième fut présentée en 1 685 ; celle-ci aboutit à la suppres sion du péage de Montjovet. De leur côté, les seigneurs qui jou issaient du droit de paiement dans leurs terres n ' étaient guère d' accord, et en 1 695 on rétablit le baron de Val laise, sei gneur de Monjovet, dans son droit d' exiger le péage. Seules les Royales Constitutions de 1 773 mirent un terme à ce système de privi lèges dont la Vallée d ' Aoste, qui se considérait une "pro v ince séparée" ou un "pays d' É tat"'"1, avait joui pendant des s i ècles. 3. Monseigneur Bailly dans son diocèse En 1 5 80, lorsque Charles-Emmanuel l" succéda à Emmanuel-Philibert, l a réorgani sation politique e t admi n i strative du duché de Savoie était fondée sur la division fondamentale entre les provi nces savoyardes "au delà des monts" et les territoires piémontais "en deçà des monts". Toutefois, cette divi sion politique ne correspondait pas à la division des diocèses, ce qu i créait des ditlïcultés dans ! ' exercice de l a j uridiction par les évêques. De 89 La Bardèse était l e premier poste après Pont Saint-Martin, q u i s e trouve sur la route qui conduit encore aujourd'hui en Piémont. Autrefois c ' était aussi le lieu où i l y avait un bu reau de douane où, jusqu'au XVI' siècle, on n'exigeait qu'un simple droit de péage pour le compte du souverain. Plus tard à cause de la con-uption et des vexations des commis de ce bureau, les Valdôtains s' étaient plaints et avaient demandé la suppression de cette douane. Comme on ne pouvait pas la supprimer, il fallut fixer les prix du passage de certaines mar chandises. on Cf. A. BAILLY, L ' É tat intramontain, publié par les soins de L. COLLIARD, Aoste.)J�t r�. merie Duc, 1973, «Cahiers sur le particularisme valdôtain édités par les soins des.,Art' füv.es Historiques Régionales, I ll». /. :· .-'::Y' - ·-
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