La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

302 Correspondonce d 'A. Bai/Ir - 1 664- 1672 Lettre 647 A. S .T.. Corte, Lettere Vescovi, l iasse 20, fasc. 7, l ett. 63 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Charles-Emmanuel I I Aoste, 2 3 août 1 672 un bifeuil let (ff 1 v,2v blancs) lettre écrite par autre main, mais avec formule de clôture, s ignature et date de l a main de B ai l ly. F2v, main B : L' Evesque d ' Aouste. 23 aoust 1 672. Monseigneur, J' aimerois mieux entreprendre l a conversion de cent mauvais seculiers que cel le d' un meschant prestre . Il y en a ici un qui a epuisé tous mes soins, tout mon zele, tous mes bienfaits et toute ma patience 1 • Il est Je scandale de cette ' Il s'agit toujours d ' Humbert Roi (cf. n. 2. lett. 644). Parmi les lettres de Bailly. nous avons pu repérer un Abrégé des cri111es du sieur Humhert Roi. Ce document. dépourvu de date. nous aide ù mieux comprendre les raisons des plaintes de Mgr Bailly. C'est pour cette rai­ son que nous en donnons ci-dessous la transcription. « Abregé des crimes du sieur H umbert Roi. Pl rimo] Contre l ' authorité du Souverain. li a enlevé de force une femme de mauvaise vie d 'entre les mains des officiers de S.A.R. qui l a conduisoient en prison par l ' autorité de M . le Vibai l l i f les a battus et conduit ladite femme chés lui u/ in llCtis. l i lït cet en levement derriere les murai l les de la v i l le et in pro­ prio 1erri1orio principis ut in l/Clis. 2° Il a contre les eclits du Prince tenu chés lui et porté la nuit. courant les rues en habit de­ guisé. des armes dcfendues. li a tiré de ses fenestres des coups de pistollet sur les enfants de v i lle qui passaient par devant. 111 in aclis. 3° li a retiré chés lui des bannis et des deserteurs: quand le J uge ducal les lui a demandés par acte publ ic. il s'en est mocqué et l u i a dit qu' i l n'avoit rien ù l u i commander et l orsque le sieur La Creste en a voul u arrester un appellé La Rose. selon l ' ordre q u ' i l en avoit eu, ledit sieur Roi le l u i arracha des mains par violence et donna audit Sr. La Creste un grand coup de coutelas sur la teste. 111 in llclis. les informations en ont esté prises et portées à la cour. S.A.R. en est si bien instruite que Roi lui aiant fai t presentcr une requeste sur ces des­ ordres elle r a rebutée. Ces crimes sont privilegiés et le Senat de la Savoie en conoit et les punit. L' expérience en est la preuve la plus assurée et M r. le president Favre l ' authorise en son 3.me l i v[re] de son code l ibrerj 1 2 ° de iurisdficionej 011111fi11111] i11d{ico1c11w11/ e1 .fàrfoj co111pfarawru111] de­ finit 1 4. pag. 208 où i l dit que le juge seculier qui ne peut punir un prestre pour un homi-

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