La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

336 Correspondance d 'A. Bail/v - 1664- 16 72 Lettre C A. S .T , Corte, Lettere Vescovi, l iasse 1 , fasc. 7, lett 40/bis 1 Auteur: Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Wilcardel de Fleury2 le duc Charles-Emmanuel II [novembre 1 666] un bifeui llet (f°2v blanc) Requeste que l e marquis de F leury a fait presenter à S.A.R. par son fr ere1. Supplie \tres/ humblement VA.R. l e marquis de Fleury, d ' avoir agreable qu' un malheureux porte jusques à elle ses caracteres, quoiqu' i l se connaisse tout à fait i ndigne de cette grace. I l ose neantmoins l' esperer de sa bonté royale, qui est l e seul fondement qu i luy faict prendre la hardiesse de l uy offrir un b ien qui est aussy à e l l e , que la personne qui le l uy offre, non que je crois que sa c lemence ait besoi n d' aucun autre motif, mais pour l uy faire connoistre que je ne souhaitte que de luy donner à I ' advenir autant de mar­ que [s] de ma resignation à sa volonté, que j ' ay eu de malheur de l ' offencer et de l uy desplaire par le passé1. C ' est pourquoy je me jette aux pieds de ' Une copie de cette lettre. ainsi que des deux suivantes, fut envoyée à Rome par le Nonce résidant à Turin; elles sont conservées aujourd' hui aux A.S. V.. Segreteria di Stuto, Savoia, liasse 89. f0 3 1 0 r/v. ' François-Joseph WilcardeL marquis de Fleury identifié à la note 2 de la lettre 567. ' Louis-Félix Wilcardel, seigneur de Troviero. frère du marquis de Fleury. Il fut gouverneur de Trino et i l épousa Mathilde de S imiane. fille du marquis de Pianesse. A. MANNO, li Pa­ tri�iato . . . . cit. . t. 29, p. 280. " Il était assez fréquent à l 'époque d'acheter la grâce pour ses proches ou pour soi-même. Le marquis de Fleury en personne demanda par écrit. et par la voix de son frère. sa grâce au Duc et lui offrit la somme de cent mille écus pour sa liberté. Charles-Emmanuel II hé­ sita beaucoup entre sa bonté naturelle et son sens de la justice. Nous savons qu' i l écrivi t au marquis de P ianesse pour lui demander u n conseil. mais que d'abord i l écrivit de sa propre main une lettre au marquis de Fleury dans laquelle il le bannissait de ses états à perpétuité. Cette lettre a été transcrite par Ercole R icotti dans Storia della Monarchia pienwntese (t. Vl, p. 1 8 1 ) . Le Duc avait banni e n même temps la marquise de Cavour, qui s'était rendue d' abord au couvent de la Visitation de Annecy. et ensuite à Paris (à ce propos voir la note 8 de la lettre 566).

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