La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

78 Correspondance d 'A. Bail/v - /6fi4- / (J 72 point, Monseigneur, qu ' i l y ait sous le c i el nation aussi soupçoneuse que celle ci. Y.AR . sçait les obligations qu ' elle m'a en matiere de donatif'. car, Monseigneur, / (f'2r) si Y . AR . n ' eut pas eu une bonté i nfinie au dernier do­ natif, elle auroit eu de la peine à souffrir le zele presque emporté que j ' eus pour les i n terests de cette province. Il n' importe. I l faudra boire ce calice8, et plus je souffrirei9 pour Y.AR . , plus je ferei voir que je suis passionement, Monseigneur, de Y.AR. , Messieurs les barons de Valese111 sont aussi soupçonés que moi. lis sont as­ sûrement vos tres fideles serviteurs, et j ' en repons à Y.A . R .. '' L' un des privilèges du duché d' Aoste consistait dans le fait que le souverain ne pouvait pas imposer à ses habitants des i mpôts réguliers. Les donatifs étaient donc des dons offerts aux souverains à des occasions particu l ières, comme en cas de guerre, de mariages, de nais­ sances des princes héréditaires, de voyages et d' autres semblables causes extraordinaires. Ces dons étaient toujours rémunérés par la concession de quelques grâces, franchises ou privilèges et accuei llis en des termes obligeants, par l esquels les souverains reconnaissaient que ces sortes de dons leur avaient été fai ts par grâce spéciale. Les donatifs étaient égale­ ment à lorigine des petits présents que quelques mandements en corps, comme celui de Valdigne ou quelques communautés fai saient aux souverains lorsqu· ils passaient dans leur finage. Plus tard, le terme cessa d'être considéré un don el devint un véritable ' tribut' . (J.- 8 . DE TILLIER, Historique . . . . cit. . p. 292, et pp. 309-3 1 0 : M . A . BENEDETTO. li « Conseil des Co111111i.1·» . . . , cit., p. 22 et suiv. ) ' C'est à dire le donati f que le duché d' Aoste avait offert à Charles-Emmanuel Tl à l ' occa­ sion de son premier mariage. Lors de la rnnvocation des É tats généraux. le duc prétendit un donat i f de 200.000 l ivres à payer en six semestres à parti r d u mois de j u i n 1 663: au contraire le duché lui proposa de l ' augmenter de 1 8.000 florins ù condition que le duc ac­ ceptât de différer le paiement en quatre années et de six en six mois. Des impérat i fs finan­ ciers poussèrent le duc à accepter cette transaction. Cf. E. F. B oLJ . A T I , op. cit . . l. Ill, pp. 282- 322 ( compte-rendu de la séance du 27 octobre 1 662): G. PL'TTERO, Con: VII. lettre 529. ' Isaïe, 5 1 . 1 7: 5 1 . 22. " Sur la désinence du futur cf. lett. 545. n. 6. '" D ' après le procès verbal du Conseil des Commis de 1 664 on sait que les barons de Val­ laise étaient Louis-Joconde de Vallaise et Charles-François-Foel i x . baron de Montj ovet. Louis-Joconde de Val laise. était le fi ls de Marc-Antoine des barons de Val laise et d' Arna, et d' Hadriane. fil le aînée et cohéritière pour un t iers du Noble Jean des Granges des sei­ gneurs de Cly. Ce dernier était l ieutenant-colonel des m i li ces du duché cl' Aoste. Il épousa Claire Falet de la Mourre. qui fut. après le décès de son mari, dame d'honneur et gouver­ nante des demoiselles d'honneur de S.A.R. Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours. Cf. J.-8. DE TILLIER. Nobiliaire . . . . c i t .. p. 6 1 4. Charles-François-Foelix baron de Montjovet, était coseigneur de Romagnan en Piémont. I l acquit, par lettres patentes d u 29 décembre 1 662. l a seigneurie du bourg d e Montjovet. de

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