La correspondance d'Albert Bailly Volume VII Années 1659-1663 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 558/hi.1 95 porte la victoire. Et certes, si on pouvoit les lier toutes par d ' autres chai nes que celles de la grace divine, elle auroit assez de vertus naturelles pour les soubmettre à l ' empire de l a raison, tant elle-est bien nai [v]e', et se peut ven­ ter d' avoir receu de Dieu cette ame naturellement bone que le pl us sage des Rois se glorifiait d ' avoir eu en partage. En un mot, Monseigneur, et pour ne pas faire d ' un portrait en petit un tableau en grand, on estimerait Made­ moise l le de Nemours toute divine si les resolutions qu' elle prend de faire tousjours les plus heroiques actions, et de practiquer les vertus les plus e mi­ nentes n'estoient au dessous de la grandeur de son courage, et on sçait que tout est egal en Dieu. Permettez moi, Monseigneur, d' authoriser mes sen­ timents par ceux de la Reine qui dit un j our àh une grande dame de qui je l ' ai appris, que Mademoiselle de Nemours estoit pour son grand merite si digne du premier trône du monde, que si elle n ' avait eu une niece qu'elle pretendoit y eslever, elle auroit choisi cette seule princesse pour en faire l ' epouse du Roi son fil s , et la premiere Reine de l a terre. " +tout+: h a+?+ 3 C'est-à-dire naturelle, sans farci. sans artifice. Le Dictionnaire de / 'Arndémie souligne que cet usage n'est employé qu'en poésie.

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