La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
1 38 Corres;JunJanc<: JA . Bai/Ir - / () 77-1 688 éloge mesme aprés111 sa mort, comme je le fais à sa defuncte mere. Enfin, comme j 'achevois mes comptes, M. R. me dit pour la seconde fois qu'elle remarquoit quelque foiblesse dans mes jambes; et alors, commandant imperieusement à mes septante quattre ans de s 'esloigner de mes pieds, et leur faisant reprendre leur anciene vigueur, je fis un pas de ballet qui fit bien advoüer à M. R. que les habitudes que l 'on contracte en la jeunesse, durent encor dans le vieux âge, et que je n ' avois pas oublié dans mon âge decrepite, ce que j 'avois appris, et dont je m 'estois assés bien acquitté estant jeusne11• Voi là tout. Je reprens la plume pour vous dire que tempus ridendi. tempus jlendi 1 3, l ' accident dont vous me parlez n'est que trop vrai, et i l doit arracher /[f')6v] des larmes. Cette pauvre enfant est secourue le mieux que nous pouvons. On ne veut pas croire q ue cet enemi du" genre h umain continue sur elle ses abominations, parce qu'on prend soin de l 'empescher. Il n ' y a que cette marque horrible, et dannable qui subsiste encore prope verenda, et les chirurgiens ne peuvent point l 'oster14• Dieu est en colere contre nous. I l faut le flechir par faire penitence de nos crimes, et chasser loin de nous par nos bones euvres ce lyon rugissant qui ci revit quaerens quem devoret' 5 . Je suis tres ce1iainem[en]t, et avec mille respects, Monsieur, v [ot] re tres humble, tres obeissant, et p l us que redevable serviteur D. Albert E. d ' Aoste. Non, non, Mad [emoiselle] de Somme Rive 10 vous ne priant point ecrit. " en sur Jans; h vient sur s; ' +d'elle+; d fis sur m; ' M sur m; r +de+; g fit sur firent; h c 'y dans le manuscrit; ' +nuit+; 1 mon sur le; 111 aprés sur p; " Ce passage (à pa11ir de Je lui dis donc j usqu ' àje m "estais assés bien acquitté eslantjeusne) a été écrit de la main d ' un secrétaire; '' du sur q 1 3 Tempusffendi el tempus ridendi. Eccl. 3,4 14 Malgré nos recherches, nous n 'avons pu éclaircir cette affaire. 15 Première lettre de saint Pierre, 5, 8-9. \(• Les seigneurs de Sommerive étaient Charles-Joseph-Victor Carron, comte de Buttilière et sa femme Paola Beatrice Roero di Guarene. Parmi les fi l les nées de ce mariage nous citons deux noms seulement qui pourraient nous aider dans l 'identification de ce person nage, puisqu'à l ' époque, les autres n 'étaient que des enfants ou n'étaient pas encore nées. I l s'agit de Giovanna Francesca, née en 1 669, qui épousa Antonio Piossasco di R i valta et d' Angelica Teresa, née à Turin en 1 673, qui épousa Carlo Ernanuele Saluzzo. Cette der nière fut aussi darne d 'atour de la rei ne Anne. Une autre fi lle, Caterina Rosa, née à Turin en 1 674 prit le voile à S . Anastasia d 'Asti. Cf. A. MANNO, op. cil. , t. I V, p. 1 05 .
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