La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 842 1 7 1 votre fi l s4. La passion que j ' ai pour son serv ice m' ob l ige de doner quelque eclaircissement l à-dessus, attendant q ue j ' en fasse une evidence par les ti 1- tres que j ' en produire i par devant qui i l vous plaira. Il est donc certain que feu Monsieur le comte de Challand5 n 'a j amais pris d ' i nvestiture, ni d ' lssogne, ni des fiefs d ' Aymaville, et par consequent les fi­ deli tés courent, et courront j usques à ce que Monsieur votre fi l s soit invest i . I l est vrai que j 'ai receu quelques plaits pour l e s fiefs d 'Aymav i l le, mais c ' est pour la mort de feu" J ' evesque de Trente<', et non pas pour l ' investiture de ses successeurs à la baronie d 'Aymav i l l e puisqu ' i l n ' en ont point prise7. I l est vrai mais toujours sans succès, car à la mort du seigneur Charles-Joseph de Lenoncourt, dernier descendant de sa fami lle, son hoirie passa à sa sœur Christine de Lenoncourt, marquise de Ballestrin Carret et au seigneur Dominique Donat. son fils. François-Jérôme, baron de Châtillon, obtint finalement de la Royale Chambre des Comptes de P iémont ( le 23 juin 1 696), contre Christine et son fils Dominique, ! 'arrêt de revendication du comté de Cha liant, de la baronnie d'Aymeville, des châteaux, biens, fiefs et autres redevances qui en dépen­ daient, avec adj udication des revenus contre une grosse somme d'argent. Par le moyen de cet arrêt, le baron de Châtillon fut aussi seigneur de Verrès, lssogne et du mandement de Greines, conjointement à Antoine-Gaspard-Foeli x de Fenis, comte de Challant. Mais, du moment que seul le baron de Châtil lon avait supporté les frais de ce procès (pour le paiement desquels i l avait vendu plusieurs de ses terres}, il jouit seul du titre de comte de Challant et des revenus qui en dépendaient ( bien que du vivant du baron de Fenis). Cf. Cf. J.-B. DE TILLIER, Historique . . . , cit., pp. 1 93 - 1 98; ID., Nobiliaire . . . , cit. , pp. l33- l 34; Con: VII, lettres 460 et 497; L. VACCARONE, I Challant e loro questioniper la successione ai.feudi da! XJ! alXIXseco/o, Torino, Francesco Casanova, 1 893; I D., Scritti sui Challant, édités par L. Colliard et A. Zanotto, Aosta, lTLA, 1 967; V. VFSCOVI, Historia della Casa di Challant e di Mandruzzo. éd. par L. Col liard in "Archivum Augustanum", I l , 1 969, pp. 1 - 1 25 . 4 Le comte d e Challant était aussi baron d ' Aymav i l le. seigneur d'lssogne, d e Verrès, d e Trognon e t d e Sarre. l i s'agit i c i d e Charles-Joseph-Louis. fils d' Henri de Lenoncourt et de Christine-Charlotte, fi l l e du marquis de Senantes. l i mourut sans laisser d 'héritiers le 4 octobre 1 693, lors de l a bataille de la Marsai l le. l i était colonel du régiment de Mondovi. A. M A NN O . op. cit. , t. X I V, p. 235. 5 Henri de Lenoncourt, comte de Challant. Cf. A. MANNO, op. cit., t. XIV, p. 235. 6 Il s'agit de Charles-Emmanuel de Madrus, dans la principauté de Trente. li fut prévôt commanditaire de Verrès, élu et nommé par le seigneur Emmanuel-René de Madrus, com­ te de Challant. li fut aussi évêque et prince de Trente, et étant devenu comte de Chal lant, il introduisit dans la prévôté de Saint-Gi l les les chanoines régul iers de la Congrégation de Notre Sauveur. Il était né le 5 novembre 1 599 au château d' l ssogne et i 1 mourut en janvier 1 659. Cf. J.-B . DE TILLIER, Historique . . . , cit., pp. 1 84, 1 96- 1 97 et p. 43 8; Mgr J. Duc, Mgr Jean Vercel/in .. . , cit., p. 1 72 . 7 En 1 647, l 'évêque Vercellin u n i t d e manière perpétuelle la prévôté d e Saint-Gilles à l a Congrégation d e Notre-Sauveur, l u i transférant tous les droit et les honneurs, avec l 'obliga­ tion d'y étab l ir des chanoines réguliers de la Réforme. I l ne gardait pour lui et pour ses suc­ cesseurs dans le comté de Challant, que la nomination du prévôt conventuel. Ce prévôt de­ vait être choisi entre cinq ou six sujets présentés par le supérieurgénéral de la Congrégation,

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