La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 853 A.S.T., Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 1 03 Des tinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Monsieur, Charles-Joseph-Victor Carron s . l . , s.d. [ 1 679] 1 un bi feuil let Il 1 97 Je n ' ai j amais doubté que Y. E. ne me fit l ' honeur de m' a imer, et les tendres protestations que vous daignez m 'en faire par la lettre que je viens de recevoir de votre part, ne flate ma creance que par la del icatesse dont vous les avez assaisonnées, etant certain que je n ' avois pas besoin de cette confirmation pour me persuader la fermeté de vostre cœur genereux pour moi. I l est si vrai que j e le pense ainsi, que tout ce que l 'on avoit essaié de me faire dire mali­ cieusement sur le pretendu refroidissement de ce cœur pour mes interests, et pour ma persane meme à dessei n de m 'affliger, n'avait fait nulle impression sur mon esprit; et quand Monsieur le c [hevalier] Paneal bo2, vostre partial ser­ viteur, ne 111 'auroit pas j uré que vous ne sçauriés souffrir les delateurs, je suis tres assûré que vous vous metez tousjours en garde contre la calomnie qu'on pourrait avoir ! 'hard iesse d 'avancer, et que vous ne vous laissez jamais sur­ prendre par les mesdisans. Je me souviens, Monsieur, que quand vous passa­ tes ici revenant de Paris, je vous donei une paire de gans. Ce fut un mistere. Je voulus marquer, en couvrant vos mains, qui sont les organes des organes, contre l' intemperie de l 'air, que je serois tousjours à couvert dans vostre cœur de toutes les mal ices des homes. On m ' avoit dit que mes frequentes et longues lettres vous accablaient, que vous ne rn ' honoriez plus de vos reponces pour m'obliger par vostre s ilence à le garder moi mesme, et que I[ f' 1 v]" pour une marque essentiele de cette verité, vous aviés fait voir deux de mes pacquets sur vostre table encore tous fermez. Meme on adjoutoit que l 'on s 'etoit diverti de mes vers et de mes lettres envoiées qu'on appelloit galantes. Je n 'en crois rien et, pour le montrer, je vous ecris encore diffusement, et si j e n ' egaie pas 1 Les arguments de cette lettre ne nous permettent pas de la dater avec précision. Dans ce cas, nous avons décidé de respecter l 'ordre fourni par les archivistes turinois. C'est la seule raison pour laquelle cette lettre a été placée ici. ê Personnage identifié à la note 8 de la lettre 785.

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