La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

203 Lettre 855 A. S.T., Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 1 07 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions : Madame, Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours s . l . , s.d. [novembre 1 679] 1 un bifeu i l l et (ff l v et 2r/v b lancs) f"2v, autre main: D. Al berti Evesque d' Aouste. V.AR . est maitresse des m ines de Cogne2, qui dependent de ma mense3, et Monsieur l 'aud[iteur] Leonardi4 pourra l u i dire la profonde soumission avec laquel le j ' ay executé ses ordres. J l s me seront, Madame, toujours sacrés, parce que je serei tousjours avec les respects que je dois, Madame, de Y.AR ., tres humble, et tres obeissant suj et, et serviteur D. Albert E. d ' Aoste 1 Du moment que la controverse dont il est q uestion ici se résolut vers la fin du mois d 'oc­ tobre 1 679, cette lettre pourrait être datée du mois de novembre. La deuxième Madame Royale avait déjà envoyé, en 1 677, le capitaine Montendon pour q u ' i l vérifie l 'état des mines de la Val lée de Cogne (cf. lett. 837). 2 Cette controverse entre notre évêque et ses sujets de Cogne traînait depuis quelque temps et on continua à plai der j usqu'en 1 679, date à laquelle la question fut enfin réglée. Le Sénat de Turin envoya sur les l ieux le comte Taurini qui réussit à mettre d ' accord les plai­ deurs avec un compromis. Ensuite, par acte du 26 octobre 1 679, Bail l y vendit la mine à la commune de Cogne qui de son côté promit à ) 'évêque et à ses successeurs un capital de 300 pistoles et un intérêt annuel. De plus, les évêques gardaient tous les autres droits féo­ daux dont ils ne furent privées qu'au X IX< siècle: le titre de seigneur de Cogne leur resta jusqu'en 1 829 et ils ne quittèrent cel ui de comte qu'en 1 95 1 . Sur la q uestion de Cogne et de ses mines voir Corr. IX, I ntroduction, pp. 1 7-20. 3 La seigneurie ou val lée de Cogne, qui dépendait de la mense épiscopale d 'Aoste, ne possédait autrefois qu'une seule paroisse, mais elle était la plus grande de tout le duché d'Aoste. C'était aussi un territoire riche en m i nières de plusieurs sortes de métaux. J.-B. DE TILLIER, Historique ... ' cit., pp. 1 67- 1 68 et p. l 79. 4 Il s'agit de G iovan n i M ichele Leonardi. En 1 655, i l avait acheté de Giambattista Cane une p lace de procureur à Turin. 11 fut ensuite envoyé à la cour de I' É lecteur de Bavière en qualité d'aide de chambre et procureur patrimonial général de la Chambre des Comptes ( 1 669). À partir du 3 1 janvier 1 674, il était maître auditeur. En 1 656, il avait épousé Marta Caterina Monassero de laquelle i l eut sept enfants. Cf. A. MANNO, op. cil., t. X I V, p. 237.