La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

209 Lettre 859 A.S .T., Corte, lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 1 1 5 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Monsieur, Charles-Joseph-Victor Carron Aoste, 22 décembre 1 679 un bifeuillet f02v, autre main: 22 decembre 1 679. M r l ' Eveque d 'Aoste. Lettre écrite par autre main, mais la formu l e de clô­ ture et la signature sont de la main de Bailly D 'Aoste, ce 22 de decembre 1 679 je prie nostre Sauveur Jesus-Christ de verser à V.G. une plenitude de graces dans le retour de la solemnité de sa nativité. I l nous respand ici des benedic­ tions pour le corps, aiant trop de bonté pour restreindre ses faveurs infinies seulement aux spirituel l es. Je prens la l iberté, Monsieur, de vous envoier deux attestations1 qui confirmeront cette verité. Deux manieres d ' hidropiques fu­ rent inspirés par Aiglé2, la premiere et la plus bel l e nymphe des eaux, de boire celles de nostre mi raculeuse fontaine, et e l le les a gueris3. Je l 'appelle mi ra- 1 Ces "attestations" ne semblent pas avoir été conservées. 2 É glé est le nom de la très belle naïade qui, dans la sixième églogue de Virgile, révei lle Silène endor111i et l ' obl ige à chanter un poème. 3 La découverte des eaux m inérales de Courmayeur remonte à 1 676. En 1 679, le capitaine naturaliste Montandon fut envoyé en Val lée d 'Aoste par M. R. pour vérifier les vertus réel les de ces eaux. Dans une lettre datée du 6 août 1 680, i l i llustra à un savant inconnu la valeur de sa découverte qui devint bientôt l 'objet de l ' attention publique. On visa à ex­ ploiter les sources le m ieux possible et Mgr Bailly contribua fo11ement à leur valorisation. De sa pa11. la duchesse royale multipliait ses efforts pour rendre le séjour dans ces l ieux le plus confortable possible. Pour ce faire, le 26 aout 1 680, elle écrivait au Conseil des Commis pour lui recommander la réparation des chemins et la préparation des logements nécessaires aux visiteurs. Les quatre sources étaient: la fontaine sulfureuse de la Saxe, la source acidule-gazeuse de la Victoire, la Sainte-Marguerite, gazeuse et thennale, et une dernière dédiée à la duchesse royale Marie-Jeanne-Baptiste. Celle-ci dut disparaître, dès le début du XVIII" siècle, probablement emportée par la Doire, dont elle était trop près. Cf. Abbé HENRY, op. cil., pp. 22 1 -222; G . MOM13ELLO, Lettres et documents inédits sur Mgr Albert Bailly el sur les eaux minérales de Courmayeur, art. c ité. Bailly traite amplement de ce sujet dans les lettres suivantes.