La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 877 247 gues commencées, la premiere inondation auroit couvert la fonteine Marie et, ostant le moien au monde d ' en boire, il n'y seroit venu persone et on n ' auroit plus parlé de ces eaux. Il y a encore un nouveau motifqui rend l 'entrepreneur digne <d>es largesses de V.A.R., c ' est qu ' i l a fait la /[t"4r] decouverte des autres fontaines. Je me remets à la relation de Monsieur le president Palavisin de plusieurs autres choses que je l u i ai ecrites sur ce sujet. La capitaine Montendon 1 0 entend en perfection l ' esprit et toute[s] l es qualités des eaux mineraies. Le Sieur Ravet, medecin, me l ' a confessé. V.A. R . pourroit le mander et en sçavoir ses sentiments meme sur les ouvrages à faire. I l \en/c menageroit la depence. Il dit que les eaux vitriolées qu'on a trouvées à la val­ lée de Bros 1 1 ne sont pas sures, parce qu'elles sont melées de cuivre. Il espere trouver, dans ma terre de Cogne1 2, des fonteines de sel, comme il assure qu ' i l y a des mines fort fines e t abondantes. Nous avons ici l ' eté, mais si chaud qu ' on /[f'4v] y brule. Ce seroit le vrai temps de boire nos eaux. J ' a i commencé ce mattin d ' en prendre et comme el les passent et operent vite, trois verres seuls que j 'en ai bus, m'ont extremem[en] t soulagé. Les logements l ' année qui vienent [sic], seront prés et suffisans pour tous ceux qui v iendront. On pourra meme l oger dans le beau bourg de Morj ex et envoier querir les eaux dans des bouteilles. Le voiage du porteur se fera en demi : heure. Madame la comtesse d 'Osase 1 3 est resolue de loger, quand e l l e reviendra, à Morjex où i l y a de belles maisons. Dans cel le du Sieur Til lier14, 10 Sur ce personnage voir la note 7 de la lettre 837. 11 Il s'agit de Brossa, localité sise sur la crête qui sépare la Valchiuse l la de celle de la Doire, en amont d ' l vrée. Les sources de la Valchiusella sont nombreuses. Cf. S. BALP, Le sorgenti minera/i della provincia di Tarino. Perugia, Unione Tipografica Cooperativa, 1902, pp. 1 3- 1 6. 12 Sur Cogne et sa j uridiction voir n. 9, lettre 837. 13 La francisation de ce toponyme rend son identification problématique. Il pourrait s 'agir, en effet, d'Osasco, ou plutôt, d'Osasio, ou Osazio. S ' i l faut lire Osasco, i l s'agit pro­ bablement de la comtesse Giulia Maria Caterina Malabail a di Cantarana épouse, depuis 1 670, du comte Carlo Amedeo Cacherano d i Osasco. Cf. A. MANNO, op. cit., t. l l l , p. 5 1 . Si, par contre, i l faut l ire Osasio, ou Osazio, alors i l s'agirait d'Angélique de Disimieux, morte à Turin le 1 5 novembre 1 695. Elle s'était mariée, en 1 658, avec le comte Alessandro Gherardo Maria G iuseppe lngazio Scaglia di Verrua, mort à Verceil le 1 3 avril 1 673. Cf. A. MANNO, op. cit., t. XXl V, p. 348. 14 11 s'agit de Eugène-Gaspard de Til lier ( 1 630- 1 744 ), oncle paternel du plus connu Jean­ Baptiste, lui aussi secrétaire du duché d'Aoste et h istorien i l lustre de sa patrie. Docteur en droit, avocat de la ville d'Aoste, j uge de la baronnie de Gignod et procureur général du duché d'Aoste, il fut envoyé en mission à Vienne et il servit les Vénitiens à Candie, où i l

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