La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

250 Correspondance d 'A. Bail!)' - 1 6 7 7- 1 688 tre qui est le perpetuel eloge de V.A. R . sur vostre double, et propre caractere, Madame, de Reyne pacifique /[F' 1 v] qui se manifeste dans le repos de vos peuples et dans les soins que V.A . R . daigne prendre de pacifier l ' Eg l i se de la Val d ' Aoste7. Je me flate, Madame, d'avoir plu à V.A . R . en me sacrifiant à cet­ te paix, de la façon que je me suis doné l 'honeur de vous ecrire et à Monsieur notre digne gouverneur�. ll ne reste qu'à mettre fin à cette bagatelle de signature, qui est veritablement une bagatelle, car qu ' importe à la Courone et au Vibail l if que le premier co­ mis signe9. Je le repete, il importe à l ' un et à l ' autre qu' i l signe, bien loin de prej udicier à leurs droits, pour toutes les raisons que j 'ai aportées dans mon factum 1 0. Je pensei mourir, Madame, la veille de la fete de S [ain]t Grat1 1 , et sans un excel lent operateur qui se rencontra ici j ' etois mort 1 2 • Mais je voi [s] bien qu'il faut partir pour l 'autre monde /[t"'2r] aprés0 avoi r sej ourné inutilement 75 ans dans cetui-ci. Et certes les continuel les afflictions dont il plaist à des esprits chagrinés et inquiets de m' oprimer plus que de m ' acabler, precipitent visible­ ment mes jours. Que les j ugements de Dieu sont differents des notres ! Je me persuadois, Madame, d 'augmenter mes consolations et ma fel icité à l ' exemple de vos autres suj ets qui" ont acrûd les leurs sous l 'honeur de votre regence, et vous aviés eu l a bonté de me promettre bien des fois, et Dieu en a disposé tout autrement, et meme i l a trouvé utile à mon salut d' emploier contre moi, ceux correspondance a été uti l i sée par M ignet dans son histoire des négociations relatives à la succession d 'Espagne. Pour plus de détails voir la notice de M . Prevost dans DBF, t. V I I , pp. 233-234. 7 Al lusion possible aux querel les qui opposaient les deux chapitres d'Aoste, celui de la cathédrale et celui de Saint-Ours, querelle qui fut composée, le 7 avri l 1 680, par le mar­ quis Pallavicini. Cf. Mgr J .-M. DUC, Histoire de l ' Église . . . . cit., pp. 360-62. Toutefois, Mgr Bailly pourrait aussi faire al lusion au différend qui l 'opposa, durant des décennies, au chanoine Humbert Roi (cf. Con'. JX, I ntroduction, pp. 1 0- 1 6, lett. 785, n. 2). 8 Thomas-Félix Ferrero Fiesque Acciaioli, marquis de la Marmora. Nous avons i dentifié ce personnage à la note 2 de la lettre 833. 9 En réalité, la question de la signature des procès-verbaux des décrets n'était pas une ba­ gatelle, mais i l s'agissait de la tentative de la part de Bailly de maintenir ses prérogatives de premier comm is. Cf. lettres 85 1 , 852, 854, et passim. 10 C'est-à-dire le mémoire cité à la note 6 de la l ettre 85 1 . 1 1 Du moment que les Yaldôtains fêtent leur saint patron le 7 septembre, il s'agit ici du 6 septembre. 12 Malgré nos recherches nous n'avons pu trouver d ' i nformations à ce sujet. Les lettres des con-espondants valdôtains conservées aux A.S.T. ne relatent pas de cet accident, ni d'ailleurs les textes de J.-M. A l bini et de Mgr J. Duc.

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