La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 88 1 259 Mons ieur Pan 'albo, dans l 'egl ise cathedrale pour y chercher un lieu à y met tre un banc et il fut d 'accord qu ' i l n ' y en avoit point, n i merne dans le cheur [sic ] . Je vous j ure, Monsieur, qu ' i l n ' y a dans tout le presbitere qu ' un petit trou de trois pieds au coin du lieu où je mets mon prie-Dieu, et tout proche d 'un pilastre où l 'on atache la table pour les fonctions de l 'egl ise. On n 'y s çauroit mettre un placet1 2 , et ceux qu i entrent par cet endroit Là dans l ' eglise, pourroi ent suffoquer cel u i qui seroit dans ce petit vuide, car il faut remarquer, Monsieur, que les offici ers n ' ont de place dans le cheur que six ou sept fois de ] 'année, et quand j 'officie solennellement, et alors à cause des i ndulgen ces et des solennités qui sont belles', la foule du peuple est s i grande qu 'on ne peut l ' empescher de se r ' enverser sur tout ce qu i se presente devant l u i . Cette seule rai son rend ce trou /[f03v] i ncapable et i ndigne d ' un mi n istre du prince, et i l s ' emporte[ r]oit avec justice contre ceux qu i l e l u i offriroient. Mais enfin quand il serai p l us large, tous les officiers qui me servent à l ' autel en tres grand nombre le couvrent par l 'ob ligation qu ' i l s ont de l i re l a table, et d'y voir à tout moment ce qu ' i l s doivent fai re. Sed inter te, et me parlons chrestienement, seroit i l honete qu ' un officier secul ier eut un prie-Dieu de tneme que l e mien et tout prés du mien? Jamais on ne l e souffriroit. Croiés pioi, Monsieur, il n 'y a nul autre moien de contenter ces officiers que celui , �ue j 'ai marqué dans ma lettre, qui est de doner un banc paré à ces ministres . da ns la nef de l 'egli se, et dans le l ieu le plus noble et le plus comode meme, · otés, s ' i l vous plaist. Ce l ieu sera fixe, ces Messieurs s'y pourront mettre slils veulent tous les jours, et ainsi i l s y gagneront 300 jou rs et p l us s ' i l s veu ent en perdant les s i x ou sept dans lesquels il leur etoit permis seulem[en]t 'entrer au cheur. [f>4r] I l est dit dans la transaction qui fut arretée, et s ignée ici en presence de onsieur le P[resident] Palavisin, qu'on doneroit une place à ces deux minis es, (c'est à d ire à l ' un en l ' absence de l ' autre) pour celles qu ' i l s cedoient en .:uitant les chaises du cœur, mais i l ne fut pas dit que ce serat dans le cheur, n i · ns le presbitere. Nos chanoines qui ont eté delegués à Thurin pour convenir . cette place, nient absolument qu ' i l s en aient convenu avec Monsieur le . ouvemeur aussi ne pouvoient i l s pas l e faire . C 'est à moi seul d ' assigner ces .aces, et je n 'avois gardé de les marquer, n i dans le cheur, n i dans le presbi- ' non seulement parce que Rome me le defend par mi l le decrets, mais en_ re, et je vous le dis de bone foi, qu ' i l n ' y a nul endroit où l 'on puisse mettre 1 s'agit d'une "sorte de siège qui n'a ni dos, ni bras". Dictionnaire de / 'Académie, cit., . , pp. 245-246, ad vocem.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=