La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

26 1 Lettre 882 A . S .T., Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 1 39 Destinataire: lieu et date d 'envoi: Support: A utres mentions: Madame, Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours Aoste, 2 octobre 1 680 un bifeuillet (f'2v blanc) f'2v, autre mai n : Du 2< octobre 1 680. L' Evesque d' Aoste. J ' aime et j e recois avec respect tout ce qui me vient de votre part, et meme les mortifications. l i est bien vrai, Madame, que je ne crois pas les meriter pour le sujet qui me les a atti rées, au moins ceux qui ont été temoins de la conduite que j 'ai gardée en l 'affai re des places que desirent les officiers de V.A. R . dans les egl ises de cette vi I le, qui sont de ma j urisdiction et où j 'officie 1• Ces spec­ tateurs, d is-je, soutienent que mes manieres ne pouvaient pas etre plus regul ie­ res ni plus dignes d ' un eveque qui a du cceur, qui conoit sa dign ité, et qui n ' a pu souffrir que ses pretres /[f'2r] eussent l a temerité de l ' usurper. Ceux qu i ont travaillé à vous irriter, Madame, contre moi, s ' i ls eussent eu à faire à une prin­ cesse moins j udicieuse et moins bone que Y.AR. , i ls auraient bien certaine­ ment", par leurs pernicieux et v iolents conseils, pû faire une profonde plaie à votre incomparable vertu, rendant en mon endroit, qui suis l ' oint du Seigneur et pere de l ' Eglise, votre domination un peu dure, qui doit, à l ' exemple de celle de Dieu, dont elle est un ecoul ement et en doit être l ' imi tation, toute pleine de douceur, et d ' humanité. Non est potestas nisi a Deo2. Disponit nos cum magna reverentia. et suaviter. Feu Monsieur le president de Barrillon3, 1 Sur cette question voir la lettre précédente. 2 Omnis anima poteslatibus suhlimioribus subdira sil. Non est enim potesta.1· nisi a Deo: quae aurem su111, a Deo ordinatae sunl. Rom. 1 3, l . Tu au/em, domina/or virtutis, cum clementia iudicas et cum magna indulgentia disponis nos: subest enim tibi, cum volueris, passe. Sap. 1 2, 1 8. 3 I l devrait s'agir d'Antoine I l l Bari l Ion de Morangis ( 1 599- 1 672). l i fut reçu conseiller au Parlement de Paris en ] 620. Nommé maître des requêtes en 1 625, il fut ensuite conseiller d ' É tat et directeur des Finances à partir de 1 648. I l était le fils de Judith de Mesmes, bien­ faitrice de l ' hôpital des I ncurables de Paris. Enfin, il fut l 'un des membres les plus en vue de la compagnie du Saint-Sacrement, dont il fut plusieurs fois président. Ce personnage

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