La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
275 Lettre 887 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , l ett. 1 25 Destinataire: Lieu et date d 'envoi: Support: Autres mentions: Madame, Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie-Nemours s.l., s . d. [ 1 680] un bifeuillet ( f02v blanc) f"2v, autre main: L' Eveque d'Aouste. Lettre écrite par autre main mais la signature est de la main de Bail ly. Je viens d ' assister aux theses qui ont eté dediées à Monsieur le president de Lescheraine 1 • J ' y ai argumenté, je l 'ai loüé particulierement de la vivacité de son esprit, qui a quelque rapport à celui des anges, qui sans raisoner et doner l e temps à leurs confreres de leur expl i quer leurs pensées, les comprenent en u n i nstant. Je supplie tres humblement V.A . R. de lui dire l e bon office que je rends à son esprit lumineux auprés de V.A. R . . Serieusement, Madame, j 'a i en sa presence persuadé à Monsieur le premier president de Bellegarde" que nous etions bien fondés à la supp l ication que nous faisons à V.A.R . /[ f" 1 v] de nous exempter de la doüane\ et sans crein- 1 Ce personnage a été identifié à la note 4 de la lettre 786. Malheureusement nous n'avons trouvé aucune information supplémentaire sur cette question. 2 Janus de Bellegarde, marquis des Marches, comte d'Entremont, seigneur de Mieudry. Grand chancelier de Savoie, m inistre d' É tat, il fut baptisé le 8 février 1 834. Il fut juge maje de Savoie et sénateur du Sénat de Savoie. Le 7 octobre 1 673, i l fut élu deuxième président du dit Sénat et le 10 avril 1 680, i 1 en devint premier président. li fut aussi grand chancel ierj usqu'en 1 687, année de sa mo1i. I l dut jouer un rôle de premier plan aux débuts du règne de Victor-Amédée I l . Cf. E. A. DE FORAS, op. cil. , t. l V, p. 272; E. BURNIER, op. cit., t. I l , p. 7 1 et passim. 3 Par le privilège accordé en 1 5 80, le duc Emmanuel-Philibert avait octroyé aux Valdôtains l'exemption du paiement de tout droit de douane pour les marchandises, les denrées et le bétail qui étaient introduits dans le territoire valdôtain; il appliquait cette exemption à tout ce qui se fabriquait, ou qui était culti vé dans le pays afin d ' être exporté. L'exemption fut confirmée par les lettres patentes des 5 juin 1 58 1 , 1 0 décembre 1 6 1 0 et 1 6 mars 1 667, ainsi que par plusieurs réponses aux mémoriaux présentés au souverain par les députés valdô tains. Seules les Royales Constitutions de 1 773 mirent un terme à ce système de privilèges dont la Val lée d 'Aoste, qui se considérait une ''province séparée" ou un "pays d ' É tat",
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