La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

326 Correspondance d'A. Bailly - 1 6 77- 1 688 faite que l a puce l l e M inerve6, quoique tres belle deesse. Cela posé, Madame V.A . R . sçait b ien que M ademoiselle de Nemours m ' a fait l ' honeur d 'agree ; mes respects, d 'aimer mon zele et daigné faire quelque estime de ma persane. fi est donc sans doute que, pu i sque Madame la duchesse de Savoie excell e en toute choses sur Mademoiselle de Nemours, e l le doit aussi exceller sur e l le en bonté pour moi et se fai re un plaisir des soins continuels et respectueux que je prends de la divertir et de lui plaire, et cela sur l ' exemple de Mademoisel le de Nemours qui a souffe11 avec joie la diligence que j 'ai faite, au moins d 'ess aier de l u i rendre mes tres humbles services. Je supp l i e tres humblement VAR. ' Madame, de ne pas faire voir cette lettre à Monsieur Delescheraine car on m' a dit que depuis que vous l ' avés erigé en Presi dent7, cette excel lence est deve­ nue si serieuse et a tel lement accru les respects et les profondes venerations qu ' i l a pour votre roiale persane, qu' i l pourrait condanner la hardiesse que j e prends de vous ecrire, ce semble, avec trop de l iberté, ne se resouvenant / [f'2r] p as peut estre que devant son elevation i 1 tro uvoit bon que j 'ecrivisse à V.AR . d 'une maniere enj ouée pour la delasser de ses continuel les appl ications aux affaires de l ' Etat qui sont bien souvent enuieuses et accablantes. Ma lettre pourrait bien par sa longueur degenerer et de d ivertissante deveni r i mp011une. C ' est pourquoi je l ' ascheve par vous protester que j e ne cesserei j amais d 'estre tres respectueusement, M adame, de V.AR. , le tres humble, tres obeissant et tres fidele sujet et serviteur Le pere Albert, âgé de 78 ans achevez et dont l a main et le cœur ne tremblent point encore. Vis satisfaite, i ncomparable Reyne pousse bien loin le c hagrin , la douleur. Ta droiture est si chrêtiene si pleine Qu'elle promet de fixer ton bon-heur". " ces vers sont de la main de Bailly. 6 Mi nerve était l a déesse de la sagesse, des arts et de la guerre. Vers 1 674, Bailly avait en­ voyé u n dessin où i l avait représenté la duchesse royale en Pallas, auquel i l avait ajouté des vers qui devaient en exalter l 'âme guerrière. À ce sujet cf. la note 5 de la l ettre 904. 7 Voir Jett. 892, n. 2 .

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