La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 914 Second madrigal Comblés de même, je vous prie, Sa mere l ' auguste Marie D ' une plenitude de biens. Un issés le fils, et la mere Par d ' indissolubles biens, Si vous voulés, Seigneur, que l eur état prospere. Vous le voulés sans doute, et que leur cœur commun, Ne se conte en deux corps differents, que pour un . Que d i s j e differents, de deux un seul resulte, Dans le sens du j urisconsulte, Qu i m' apprend en huict mots latins Si propres, et si fins, Que l ' enfant n 'est qu 'une partie, De ceux qui lui donent la vie. Filius non est homo integer, sedpars partis. [f'3v] Stances misterieuses à S.A.R. Grand prince, faites quelque estime Des vœux formés par un bon cœur, Qui desire vous voir veinqueur De l ' usurpateur de Solyrne6. Qu ' e l le soit soumise à vos lais, Qu'elle adore encore la croix D ' un Dieu, l 'amour, et l e suplice Qu ' en vous revive Godefroi7, Que vôtre glaive retablisse Comme fit ce guerrier, dans Solyme, la foi 3 3 7 6 Solyme est l ' ancien nom de Jérusalem. Bailly fa i t ici allusion à la première croisade e t à la prise de Jérusalem de 1 099. 7 Godefroy de Bouillon ( 1 060- 1 1 00), chevalier franc. li fut au premier rang lors de la prise de Jérusalem en 1 099; pour cet effet, on lui proposa le titre de premier souverain chrétien de Jérusalem, mais i l le refusa pour celui, plus humble, d'avoué du Saint-Sépulcre.
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