La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 914 .. Je dis pour sai nement parler Que la bonté vous est commune, Et que vous me devés d ' une croix regaler. J ' acheve, Seigneur, ma morale, Par vous dire, souvenés vous Que votre mere d ' un ton doux Vous dit de m 'offrir ce regale. D ieu vous commande d 'obeir E t votre mere, pour jouir, D ' une heureuse, et tres longue vie. Donés moi doncque, s'il vous p l aît, Pour voir la promesse accomplie, La cro i x de diamans qu i fait tout mon souhait. Je ne la veux pas d 'emerode, N i de saphirs, n i de rubis, Ces p ierres sont d ' un trop grand pris, Parce qu'ainsi p laît à la mode. Les d iamans coutent bien moins, Et comme j ' aplique mes soins, À menager votre finance, Seigneur, je me contenterei D ' une croix de mo indre depense. Tout cela suposé, sans doute, je l 'aure i . /[f'4v ] De s difficultés pourraient naître, Si je manqua i s de suposer, Je serai s i nsolent, d 'oser Raisoner avecque mon maître. Donc presuposant que la croix, M' est assurée cette fois, Une j uste reconoissance me fait, Souverai n genereux, Vous remercier par avance Et faire à Dieu pour vous i ncessament des vœux. Qu ' i l vous remplisse de ses graces, Qu ' i l soit toûjours dans votre cœur Et son triomphant protecteur 339

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