La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
[ef!rC Y24 3 5 9 doneu rs d ' av i s ne savoient aussi pas peut-être que mo i . et 111011 c l ergé faision s plus profusion _ de notre b l ed. pa r donner l ' aumône a des sept, ou hui _ t cents pauvres, deux l oi s c haque semaine, que nous le prod1gu 1ons p l ustost dis-J e ce bled, que nous l e vendions et cela est si pub l i c . que j e m ' etonne q u ' on ait pù !' ignorer et en deguiser l a verité. Nous vous supl ions, Monsieu r, d ' insp i rer à s.A . R . d ' envoier i c i que lque personne de prob ité. desinteressé et nu l lement parti ale. pour s ' i n fo rmer de la verité des c hoses que j ' ecris. et à ce Prince. et à vous mèmc sur ce suj et si del icat, et j e suis sür q u ' i l trouvera que mes lettres sont ecritcs de bonne foi , et veritables. Nous avons tous si peu de bled que j 'avois prié S . A. R. par une lettre partic u l i ere'. et qui ne lui à pas eté rendue comme je vois, je l ' avois tres humbl ement supl ié de nous fai re acornmoder d'un peu de b l ed q u ' i l a fait ven i r de dehors. pour soulager la misere de ses su jets, et pour confi rmer notre ind igence. J ' ccriv i s en Valci au c hatelain Vou l u.1 d'avoir l a bonté d 'en fai re vendre à B izel ' , mon home d ' a ffa ire. que j e l u i en- la voiai exprés pour cet achat, et je prends l a l iberté. Monsieur. cl · en Jenner dans ma lettre i[ tu 1 v] l a reponse que me fit ce c hate l a in1', que j e vous prie de fai re voir à S . A . R . pour l u i marquer les soins q ue j e prends de preven i r même ma compassion sur les m iseres de ce pauvre peuple. que S . A . R. m ' exhorte avec tant de bonté de j o i ndre à la s i enne. Mon envoié. qui n ' est pas ma l-adroit. A t si bien qu ' i l amassa d u b l ed durant l a nu i t dans quelques v i ll ages de Val e i jusques à l a somme de c i nquante tro i s p i stol l es, e t qu' i l a fai t condui re i c i heu reusement pour en acomoder ceux qu i en auront besoi n . I l seroit, Mons ieur, bien j uste que ceux que la charité ù ob l i gé. comme j e c ro i s p ieusement de representer à S .A . R . notre mi sere, et que sa bonté pouvoit soulager par les lettres qu ' i l nous a ecrites, il seroit bien j uste, dis-j e, qu ' i l s l u i eussent donné une l i ste de ceux du c l e rgé, et des sec u l iers qu ' i l s appellent riches et abondan tes en danrées, afin q ue nous les connussions. et que nous l es ob l i geassions à les vendre. car pour moi j e n 'en sai point, t ant ce pais est ster i l e et privé de tout commerce, et peu accommodé des biens du monde. Protegés- le, s ' i l vous plait, Monsieur, ce pais, vous y avés même quelque obl i gation pour être petit- fils de Madame la comtesse de Butili ere née dans ce pais7, et l aquell e vous a fait heriter de richesses considerables. Je suis avec tout l e respet poss i ble, 3 Cette lettre ne semble pas avoir été conservée. 4 Personnage non i dentifié. 5 Jean-Clm 7 de B ize!. notaire. J.-B. llL TILLILR. Nnhiliuire . . . cit. . p. 405 . 6 Cette lettre ne sernble pas avoir été conservée. 1 7 Il devrait s ' agir de la deuxième fernme de Jean Carron, Antoinette-Francoise Dumanié. fille de Léona1 :;: L seigneur de Boze l . A . MA'INU, op cil . . l. IV. p. 1 02. .
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