La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

Lettre 787 3 7 res à une regente3 pour regner legitimement, et ne manque pas de l e lui envoier de ma part, elle s ' y conoistra d'abord et dira: Sonet Je regne pour douceur et par authorité Celle ci sans douceur est pure tirannie, E t l a douceur sans force est pure lacheté, Ainsi pour bien regner j 'ai l ' une et l 'autre un ie. Le Prince doit avoir une extreme bonté, C ' est par ce noeud puissant que tous les coeurs il lie. Mais il doit la me l er de generosité, Et Dieu même la force à la douceur a l l ie Ma bonté se produit par la faci lité Que j 'ai de pardoner une frag i lité. I l n ' est point de mortel qui soit exempt de v ice Mais aussi j e fais voir une extreme vigueur, Par les traits ec lattans de la j uste rigueur, Que j ' exerce sur ceux qu i pechent par malice.» Madame, je pris avec respect cet ecrit, et l 'aiant leu attentivement, je conus bien qu'elle avoi t tracé et marqué le veritabl e caractere de votre j udicieux gouvernement et aprés quoi je ne' doutai plus que je ne l 'eusse receu de la main de la Verité. Je l 'envoie donc à V.A. R . et je suis certain qu ' e l l e avouëra que c ' est la Verité même qui a fait cette image de votre regence et que je suis par l ' obeissance que je rends à cel l e qui parle dans ce papier, Madame, de V.A. R . , Ce 4 fev[rier] " + l 4+;b sa sur /a;c ne sur me tres humble, tres obeissant, et tres divertissant serviteur et sujet O. Albert E. d 'Aoste 3 La régence de la duchesse Marie-Jeanne-Baptiste avait commencé en 1 6 75, à la mort de son mari, le duc Charles-Emmanuel IL et elle continua formel lement jusqu'en 1 680. Nous avons traité de cette question dans le § 1 de I' 1 ntroduction.