La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
390 Correspondance d'A . Bail!v - 1 6 77- 1 688 pecher q u ' i l ne se fasse rien contre le service du prince et de s ' y opposer si le cas arrivoit. C ' est pourquoi, Monsieur, le Conce i l vous prie de n ' ecrire ou de ne faire j amais ccrire par le souverain à ses min istres d ' ici que conjointement avec le Concei l . - Secundo nous ne reconnoissons point les magistrats d e Piemont que sur ap pellation-'. Ainsi, quand i ls nous envoient des ordres hors de ce cas d ' appel, nous ne l es recevons point et ceux qui viennent immediatement du souverai n au Grand Seau, s ' i l s sont conformes à nos privi leges, nous ordonnons qu ' i l s soient publ iés à voix de cries, et si nos privileges y sont tant soit peu alterés, nous prenons la li berté d ' en fai re une tres humble remontrance au prince et de le suppl ier de nous les mai ntenir; aprés quoi nous obeïssons à ce qu ' i l nous ordonne. Enfin, Monsieur, nos privileges tiennent s i fort au coeur des Val d 'Aôtains que c ' est les desol er que de les en priver•. Cela a paru dans l a lettre que S . A . R . a ecrite au Concei l , dans laque l l e agreant /[f' 1 v] notre donatif� i 1 n ' a point parlé des dcputés qui selon la coûtume imme moriale avoient eté nommés par l es Etats pour al ler presenter la deliberation de ce don gratuit à S.A. R.5. Les specu l atifs et mal ins sans doute, s ' ecrioient q ue c ' etoit un comence ment d 'attei n te q ue l ' on donnoit à nos pri v i l eges, et qu ' ordonner q ue notre thresori er6 i roit privativement aux deputés porter cette dec laration à l a cour, et s 'obli ger au paiement du donati f accordé, c ' eto i t nous egaler aux comu nautés de P i emont dont les scindics, qui sont des manieres des thresoriers et receveurs, en usent de même. Mon secretai re7 calma le bru i t disant que VE . accablé d ' affai res, avoit pû oubl ier de repondre au chapitre de la deputation et qu ' e l l e y avoit supplée pour l u i dire que l es deputés seroient les b iens receus et que c ' etoit par un mouvement de bonté que S . A . R . avoit vou l u dis penser le Conceil de cette deputation pour decharger le pais des frais de l eur Cf G . CLARETTA, // presidente Gian Francesco Be//ezzia t or i n e s e , Torino, Civel li, 1 866; G. GALL! DELLA L O G G I A , op. cit. , t. 1, pp. 2 79-280; DBJ, op. cil. , t. V i l , pp. 634-637 . 3 Les Valdôtains s'adressaient le plus souvent au Sénat d e Chambéry, pour u n e question de langue. En effet, ! 'autorité judicia ire et administrative compétente en matière ecclésiasti que était uniquement le Sénat de Savoie, tandis que pour toute autre dispute les Valdôtains pouvaient faire appel soit au Sénat de Chambéry, soit au Sénat de Turin. Cf. A. ERBA, op. cil. , p. 6. 4 Sur ce sujet voir Con: V/JI, pp. 28-33. 5 Les noms des délégués que le Conse i l général de la Val lée d'Aoste envoya à Turin sont fournis à la note 1 3 du Mémoire 930. 6 Grat Meilleur (n. 1 2, lett. 852). 7 Personnage non i dentifié.
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