La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello
Lettre 790 47 l iberté, et que ce qu ' e l l e doit esperer de la succession de sa mere soit conservé à ce pauvre monastere qui l 'a elevée j usques à present avec toute la charité possible7. Dieu en revanche, Madame, comblera votre royale persane de ses plus abondantes benedictions. Mademoisell e Adelede sa soeur� doit estre dans peu de mois dans le noviciat et commencer l 'année de sa probation9. E l le est adm irablem[en ]t /[f" 1 v] constante, et j ' en fais cette dec laration à V.A.R. pour la faire souven ir de la promesse genereuse qu'elle a faite à cette sainte fi lle de lui doner des marques de ses bontés, quand elle entrera dans le noviciat, car c ' est alors qu'on stipule la dot10. Je la supplie de me faire r ' envoier ces deux lettres, et de teni r s ' i l lui plaist segret mon depot, car si cette fi l le sçavoit ce qu'on lui ecrit, e l le pourrait estre tentée de voir Paris, et d'y demeurer. Je suis respectueusement, Madame, de Y.A. R . , tres humble, tres obeissant, e t tres obligé sujet, et servi teur D. Al bert E. d ' Aoste" 7 La présence de Françoise-Christine et de sa soeur Adélaïde (cf. note suivante), avait poussé plusieurs fami lles nobles et riches de la Vallée d'Aoste et du Piémont à demander une place pour leurs fi l ies. La présence des deux jeunes fi lles était non seulement une rai son d e prestige, mais e l l e permettait une augmentation considérable des revenus. C'est en particulier pour cette rai son, à notre avis, que Mgr Bailly essayait à tout prix d'empêcher le départ de Françoise-Ch ristine. Cf. M. S. BIONAZ, op. cil., pp. 92-93 et passim. 8 li s'agit de Louise-Adélaïde-Charlotte ( 1 662- 1 70 1 ), fi l le naturelle de Charles-Emmanuel Il et de Jeanne-Marie de Trécesson. Elle entra au pensionnat du monastère de la Visitation en 1 665 (cf. Con'. Vil!, lett. 559) et elle y fit sa profession le 23 octobre 1 678. Contrairement à sa soeur Christine, el le n 'eut pas de charges importantes dans la vie du monastère si l ' on exclut son élection à supérieure peu avant sa mort. Cf. Vie en abrégée de la très honorée mère Louvse Charlote Adéle.1•ide donnée de Savoie, supérieure du monastère de la Visitation Sainte Marie de la ville et Citee d 'Aoste. Suite presumée Ires naturelle de / 'histoire originale et precedente copiée sur le manuscrit aussi original de Mr le chanoine Antoine Calpar lep. Camille Thonon Fredic. Capucin ( Fonds valdôtain de la B ib liothèque Régionale d'Aoste, ms. 54); Mgr J. Duc, Histoire . . . , cit., pp. 278-279 et pp. 344-345; 1. IORI, op. cil. , p. 85. 9 Adélaïde commença l ' année de sa probation le 1 7 octobre 1 677; sa soeur Françoise Christine l'avait commencée le 9 mai, donc très peu de temps avant e l le. M. S. BlüNAZ, op. cil. , p. 94. 10 Nous savons que la somme de la dot d ' Adélaïde et celle de sa soeur Christine assuraient une rente annuelle de 4000 livres au monastère. M. S. BIONAZ, op. cit. , p. 236.
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