La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

87 Lettre 808 A. S .T. , Corte, Lettere Vescovi, m. 2 1 , fasc. 1 , lett. 67 Destinataire: L ieu et date d 'envoi: Support: A utres mentions : Monsieur 1 , Guillaume-François Carron Aoste, 1 6 octobre 1 677 un bifeui llet (t"2v b lanc) f'2v, autre ma111 : 1 6 octobre 1 677. M r. l ' Eveque d 'Aoste. D 'Aoste ce 1 6 d 'oct[obre] 1 677. la charitable lettre que je viens de recevoir de la pure bonté de VE. m' a resus­ cité. En verité, Monsieur, j 'etois comme mort de douleur par l 'ordre que j 'avais receu de ne point aller à Turin, parce que l ' on avoit jugé à propos de faire parler Monsieur de Salusses=' le premier, et que je pourrais haranguer à l 'ouverture de J' Academie militaire3, si je puis donner ce nom à celle qu'on doit ouvrir le premier 1 Sur la transcription de cette lettre voir le paragraphe 2 des Critères d'édition. 2 Dès sa constitution, lAcadémie Françoise et Italienne devait être considérée un lieu de bilin­ guisme. En effet, Monseigneur Bailly avait été chargé de prononcer son discours d'ouverture en langue française, tandis que pour prononcer le discours d'ouve11ure en langue italienne, fut choi­ si l 'évêque de Saluces, qui était le dominicain N icolo Lepori, natifde Pico, diocèse d'Aquino, été nommé au siège de Saluces en 1 668. Cf. E. DAO, I vescovi di Sa/uzzo. Cronotassi deipastori della diocesi da/ 15 li al 1 983, Saluzzo, Edizioni I'Artistica di Savigliano, 1 983, pp. 59-62. 3 En effet, la duchesse régente avait crée une autre académie, nommée Accademia M i litaire, ou "degli esercizi cavallereschi", ou encore "Accademia Reale di Savoia". Celle-ci était plutôt une école pour des jeunes gens de la noblesse qui a survécu, à Turin, jusqu 'en 1 943. Les débuts de cette dernière institution, voulue par le duc Charles-Emmanuel I l et fréquentée aussi par son fils Victor-Amédée Il, sont désormais assez bien connus. Nous savons qu'elle attira des jeunes nobles venant surtout des pays germaniques, ce qui n 'alla pas sans i nquiéter Rome, qui craignait la présence en P iémont de Réformés. Ces jeunes gens venaient à Turin pour apprendre non seulement le métier des armes, mais aussi pour recevoir une formation culturelle générale, qui comprenait, entre autres, ) 'étude de ! ' ital ien et du français, comme il ressort du placard par lequel on l 'avait lancée le I"' septembre 1 677. Cf. la notice de C laudio Rosso in: // tesoro del principe. Titoli. carte, memorie per il governo de/Io Stato. Mostra docwnenlaria, 16 maggio - / 6 giugno 1 989, Torino, Stab i limento grafico SEL, Copyright l 989, Archivio di Stato di Torino, pp. 1 58-59; H . KELLENBENZ, Die An/ange des Mi/itiirakademie in Turin, "Archiv für Kulturgeschichte", 43, 1 96 1 , pp. 299-3 1 6; G. CLARETTA, Sui primordi de/l 'Accademia militare di Torino, nota storico-dip/omatica, "li Fi lotecnico", I I , fasc. V-VI , maggio-giugno l 887, pp. 1 29-44. F. L . ROGIER, La R. Accademia mi/itare di forino. Note storiche, 1816- 1860. Torino, Tipografia G. Candeletti, I 895, pp. 2 5-43, chap. Il: L 'anlica Accademia Reale e il L iceo ( 1 669-1814). C. MONTÙ, Storia dell 'Artiglieria ita/iana, con prefœ.ione di S. E. Benito Mussolini. Edita

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