La correspondance d'Albert Bailly Volume X Années 1677-1688 publiée sous la direction de Gianni Mombello

92 Correspondance d 'A . Bai/Ir - 1 6 7 7- 1688 regalé. Et nous sommes bons amis6. Sifrater tuus habet a/iquid adversum te: etcoet relinque ibi munus tuum ante a/tare, et vade prius reconciliare fi·atri tuo7. Le pere Rolx qui avoit abusé comme il parait à present, de la bonté de ce Seig[neur] a eté contreint de chercher à Rome où i l est allé, un azile dans l ' ho­ tel de l' Ambassadeur d' Espagne9 pour le mettre à couvert de la poursuite des archers de j u stice, qui avoient ordre de le mener en prison. Tost ou tard, l a ve­ rité triumphe du mensonge1 11• Il faut bien, Monsieur, que je revere les ordres de M . R. presqu ' aveuglement, car la rai son d ' Estat sans \l 'autre/" qui l 'emporte,ct sur celle-ci, devrait m'arreter". Je prevoy bien que vostre bonté m'attirera de l 'envie, et peut etre des affaires sit nomen domini benedictum1. " douce sur don; b +un+; ' +celle+; J +'?+; ' +ici+; 1 le f" 1 v a été écrit dans le sens de la longueur de la page. la cour de Turin et datée du 2 1 octobre 1 677, écrivait: 'Tay fait retarder ce pedon quoique Mr l 'evesque me sollicita de le faire partir [ . . . ]. Pour moy je luy suis serviteur et luy ai bien tesmoigné de vouloir estre son amis [sic], l 'ayant logé et caressé à mon possible à St-Pierre à l 'occasion q u ' i l y a fait la visite, tesmoignant en avoir esté bien content et satisfait, et de vouloir estre mon amis", toutefois i l continue "mais comme pour remplir en le dessei n i l trahirait son pere, s'oubliant mesme d e Dieu, je ne m e fie guere de luy, n e croyant pas estre obligé d 'estre mei lleur chrestien qu'esvesque". A.S.T., Corte, Leltere di particolari, R, 50. Sur la maison de Saint-Pierre cf. B. ÜRLANDONI, Architettura in Valle d 'Aosta: dalla Riforma al XX secolo, l vrea, Pri ul i e Verlucca, 1 996, pp. 1 60- 1 62 . 6 En réalité, Bailly e t le marquis d e Casel ie n 'étaient guère amis. Selon plusieurs témoignages, parmi lesquels celui du vice-bail l i de La Tour et du marquis de Caselle même, ils se brouil lè­ rent plusieurs fois. En effet, la fami lle du marquis de Caselle jouissait d'une grande autorité dans la Val lée, mais elle n 'appa1ienait point à la noblesse du pays, ce qui lui attira ! ' i rritation des Valdôtains, et celle de l 'évêque. G. CLARETTA, Storia del regno . . . , cit., t. I I , pp. 9 1 -92. 7 Si ergo offeres 111111111s tuum ad a/tare, et ibi recordatus fi1eris quiaji·ater tuus habet ali­ quid adversum te, relinque ibi mu1111s 11111111 ante a/tare et 1•ade. prius. reconci/iare ji·atri tuo et tune veniens offer munus !1111111. Mat., 5, 23-24. 8 Personnage identifié à la note 2 de la lettre 785. 9 Tl devrait s ' agir de Jean-Everard Nithard ( 1 607- 1 68 1 ), j ésuite d 'origine allemande; i l avait été confesseur de l a reine régente d ' Espagne. E n 1 672, i l fut nommé cardinal . I l fut aussi ambassadeur d' Espagne à Rome de 1 672, j usqu'en 1 677.Sur les ambassadeurs espa­ gnols à Rome voir entre autres J. LEFEVRE, L 'ambassade d 'Espagne auprès du Saint-Siège au XVI]" siècle, dans ''Bulletin de l ' i nstitut historique belge de Rome", 1 936, t. XV I I , pp. 5-56; M.-J . L E VI N , Agents of Empire. Spanish Ambassadors in Sixteenrh-Cenrury !talJ; l thaca-London, Cornel l University Press, 2005. Nous n'avons pu consulter le volume de M. A. VISCEGLIA, Diplomazia e politica della Spagna a Roma:jigure di ambasciatori, dans "Roma moderna e contemporanea", XV (2008). 10 Bailly fait a l l usion à la résolution de la longue querelle qui l ' avait opposé à Humbe1i Roi. Cf. note 4 de l a lettre 785. Con LY, I ntroduction, pp. 1 0- 1 6, et passim.

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