La messe au Mont Blanc

" les p1us chaudes du· Club Alpin. Pour peu de teu qu'on y fasse, elle garde la chaleur longtemps: aussi n'a-t-on pas mème employé de couverture pendant la nuit. - Nous étions juste à la fin ·de notre souper, quarid une autre caravan.e est _arrivée. C'était un :t)l.Onsieur nomméAlbert Keller, accompagné du guide Michel Savoye 'et du porteur Alexis Fenoillet. lls furent accueillis a\'.ec joie, car c'éiait une compagnie de plus pour le lendemain. · On_n'a guère dormi cette nuit. Pour moi, je l'ai passée plus à rire qu'à dormir. Vers les deux heures et demie nous 'étions debout. Le vent qui avait souf– flé toùte la nuit s'est calmé le matiµ; comme cela ar– rive ordjnairement sur les hauteurs. On a fait le café, et on en a encore r.empli une graride gourde pour le ·voyage., car le vin ne peut presque passe boire pàr là-haut; et, vers les trois heures, après nous ètre partagés en deux caravanes, nous · avons passé. les cordes. II faisait encore assez nul.t. Les nuages rougeatres agglomérés dans le lointain ne nous présageaient pas un.e tr0p bonne journée. A~5si, fallait.:il sehater. La preniière caravane étai.t coroposée du porteu·r Ollier .qui a fait tout le tenips l'office ·de guide, de .M. Ori– gani et de celui qui vous écrit. A 1~ secend.e étaient disposés dans l'ordre suivant, le guide J oseph Bar– maz,· M. Bpnin, l\~. Perruchon et le porteur Maurice Barmaz. Nous marchons assez rapidement sur ~a glac~ avec nos lampes du Club alpin. Nos deux caravanes se renvoient de t·emps en temps des ·cris de joie. Bie.n– tòt on éteìnt les lanternes. Les crevàsses ·dev1ennent plus fréq~entes ei plus larges, . et plus d'une fois je me prends à admirer la sagacité de notre porteut- , ·gu_id'e: q1:1i no?s tr?uye ~ri · chemin sur l au ho:rd ò.e~