La messe au Mont Blanc

IO. -· - fièrement autour de lui, .cP.erchai;it à se surpasser les unes les autres, et lui montrant la plupart leurs flancs noirs et découverts . .· On m'a dit plusieurs fois, et j'ai fini par le croire, que du Mont-Blanc on ne doit pas .iouir d'une belle vue sur les montagnes: la hauteur d'où l'on est fait qu'on le~- yoit d_u haut en bas, et par conséquent leurs sommets ~e S(_'! détachent pas sur l'horizon, · m·ais se confondent dans l~s masses de :i;ochers que l'oi:i aperçoil:. çe qui est sùr c'est que la vue dont on jouit ne pe~t etre comparée à au~une autre .ytie .. et qu'elle ·suffit pour dédommager amplement le tou- . riste de toutes ~es fatigue~. Si nous avons été tourmentés d'un gran.cl vent, iJ a du moins valu à nous · découvrir ies montagnes. Outre celles· de la vallée et -des environs, que l'on aperçoit d~ partout, j'ai été heureux de· reconnaìtre, entre autres, la noire pyrarnide · du Mont-Visò, qui se dressait vraiment devant nous. Et l'on voyait au- . tant de monta:gne.s au delà dµ Mont Viso, qu'on en apercevait en èleça. J'auiais aussi désiré voir 1e l~c Léman qui s''éte:q.dai~ presqu'à. nos pieds, mais de · ce.còté les btum"es le dérqbaient à nos regards. · . Après nous etre arrètés une dizaine de minutes nous ·so.rhm.es iedescendus. Le vent avait tant soit peu d!minué. -Nous avons trouvé à la cabane .-M. Keller qui venaii d'y .l:rriver depuis une heure. · Pour moi, qui ne m'étais pas encore remis de mon màl de montagne, je me ~uis étendu sur un pliant et ' me su~s èndormi. P~n.dant ce tem.ps , M. Origoni a tire plusieurs. photograpbies èie ceux qui l'avaient ··. accoropagù.é. · . Quand je me suis r~veillé; on parlait de descendre à Chamonix, car le temps devenait de plus en plus . ·mauvais. : Oi:i. ·a essayé d'eritrainer aussi nos· guides, Jo~ep_h _et M.auric.e ~?u::maz, mais M. Bonin a tenu - /

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