La messe au Mont Blanc

I · instant : Mons 1:n quo benej>lacitum est Deo habz"tarè: tn eo. Le vent a respecté son Créateur et a attendu pour se réveiller qu'il ne restàt plus que des hommes sur· la montagne. La Messe fìnie, il a fallu retourner à la prose. On s'est hàté de remettre dans le sac tous les ornements et l'on est reparti. Une fois arrivé, M. Bonin m'a dit que, lors meme que je serais monté, je ~'aurais pas pu dire la messe, car il y avait danger d'avòir les pteds.et les nìains gelés. A quelque chose malheur @st bon. Et moi,· dans la cabane, j'étais dans l'anxiété. Un moment il m'a sembl.é apercevoir quatre points noirs qui se déplaçaient au sommet du Mont-Blanc. Ce pouvait etre une illusion de mes yeux et j 'ai refermé la fenetre de la cabane. Un instant après, j'ai regardé de nouv_eau. ] e I;le m'étais pas trompé et je voyais cette fois très distin– ctement descendre. q uatre hommes. J e les ai ·signalés ap.x guides de Chamonix qui étaient avec moi à la cabane, et qui jouaient aux cartes pour tuer le temps. Et ces braves gens, qui étaient la gentillesse meme, de me demander ce qu'il fallait préparer pour l~ pretre qui avait dit là Messe. ·Ils ont falt pour lui et pour les autres un autre déjeuner. La première idée qui m'est venue à l'esprit. en les voyant arriver si tòt, c'est que probablement M. Bonin n'avait pas d_it la Messe, le vent l'ayant em– peché de célébrer. Cèpendant, pensais-:je, il pourrait bieJi avoir aussi réussi. - J'ai fait ma préparation à la Messe et je suis parti à leur rencoµtre. J e les ai aperçus ·bientòt tous les quatre dans le bruuillard, au sommet de la grande Bosse. Je me rappellerai toute ma vie cette ap_pari– tion dans les nues : .M. l'abbé Bonin ramené en tri-

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