La messe au Mont Blanc

....._ 17 __...,.,_ bmphe pàr ses compagnons. Le violeut mal de t~te qu'il avait, lui donnait un certain laisser-aller dans la démarche; il me faisait la figure de ces hér:os, qui après avoir ramassé toutes leurs forces pour vaincre, restent c6'mme abattus aprè:;; la victoire. Mon premier cri f ut de leur demander ; Avez-vous réussi? Le guide m'a répondu: Oui. Comme cette réponse me seniblait un peu narquoise, j'ai demandé un~ seconde fois~ -et M. Bonin m'a dit: Oui ! En allant tous ensemble à la cabane : On voit bien, me fìt M. Perruchon, que tu as été au somtnet du Mont-Blanc, car tu y as laissé tout à fait au som– met des traces de ton mal de montagne. En effet, ce sont des cartes_de visite qu'on ne peut guère faire porter -par d ~_autrcs. - Quand .ils sont arrivés, les guides de Chamonix.· l~ur ont servi du chaud. Dans ces hauteurs, à cause .-. de·· la pression plus petite de l'atmosphère, l'eau bout à ·70 degrés, au lieu de bouillir à 100. C'est pour cela qu'on peut assez. facilement boire le café. tout bòuillant. En attendant, je me suis habillé pour dire, moi · él:Ussi, plus tranquillement la messe à la cabane. Je l'ai· dite pour toute l'Eglise et en particulier ·pour l'Iplie, la V~llée d'Aoste, ·cogn:e et Courmayeur. , Après la messe, M. Perruchon a dressé àvec un/ ·' crayon, sur une des parois de bois de la cabane, le pro '.: '· c'ès verbal des faits de cette mémorable journée. Cemc qui le liront apprendront entr.e autres choses que Notre•Seigneur s 1 est trouvé lui aussi corporellement dans cette chambre où ils sont présentement. Il se– rait à désirer 9-u'il se trouvat quelqu'un qui fìt rem– placer ce tte inscription au crayon, par · une autt:e plus durable et plus d1gne de rappeler la présence de Notre-Seigneur dans cette cabaµe. ·