La messe au Mont Blanc
avaìt mllri peu à peu et l'année passée ont commen– cé les prèmières dém'arches pour obtenir de Ropi et de Monseigneur notre Eveque les autorisatiorìs relatives. Quant aux ornements et autres chosev indispensables pour la messe, tout avait déjà été combiné. Il manquait encore une pierre sacrée, 'la plus légère possible: elle arriva, en son temps et dti poids d'environ 4 kilogrammes. M. Bonin a vait eu .la bonté de me choisir pour son cqmpagnon de ·voyage. Qu'il en soit .sincère– me nt remer,cié. · Plus tard, il s'~djoignit · aussi M: l'abbé Paul ,Perruchon, dans l'intention- de lui faire· ch)l.nter ·la messe, c·e qui ne put pas avoir lieu. J e p~rtis donc de Cogne le 3 r juillet, munì, moi aussi, d'une autorisation de célébrer, .que M'onsei– gneur m'avait gracieusement donnée . La neige qui venait de tombe·r et le fr.oid qui la suivit nous obli– gèrent de retarder rle -quelques jours notre voyage. Le premier jour prop.ice, . ce fut le jeudi 3 aout: le fameux Whymper venait de partir avec six ou sept guides et porteurs et nous .aurait' battu ainsi. une belle route. Mais voilà ·que le principal d'entre npus, . M. Bonin, s'est _trouvé indisposé. NoJ.lS avons· du nous résigner à ce contretemps, et on le fi.t d'autant plus volcintiers,. qu_e le samedi. 5 aout, jour ·où i'on . aurait <lit la mes?e, il .faisait au .Mont-Blanc un grand vent, car on y apercevait de Courmayeur Ìes fumées de la tourmente : dans ce ca·s nous aurtons été' obli– gés ..de descendre sans po·u voir rieu faire, car nous ·i:ie voulions pas etre ' absents le dimanche. - Le lundi suivant, le temps · ne fut pas beau. ·Le matin du mardi, le ciel était brumeux, mais le solei! dissipa bieo.tòt. le brouillard et nous promit une · belle journée. M. Perruchon et moi étions allés diré .-la messe au Berrier et appreÌlant, à la descente, que .M. Bonin .était à se promener dans le Val Ferret 1
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