Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 51 qu;ilz n 'ont nen et que tout leur bien est e n ga i gé pou r vous, ce qu'ilz ne vueillent plus permettre ny endurer, vheu le maulvais ordre, qu'ilz disent vous donner au paye m e n t des ce n se s , qui es­ cheyent j ournellement, le terme desquelles escheu, l'on vous y faict despance mettant ostaiges sur vous, que vons retorne à honte et à eulx aussi : pour résolution ilz disent que, si vous n'y donnes -0rdre, qu'ilz se saisiront des ypothèques, dont ceste ville et Yver- - don en sont. Je vous laisse panser si ainsi est et que vou s ny pour- voyes de chault et que le cas d e la scysme advint là, où vous eu series, peult estre qu'ilz ne demandent estre gectés hors de ce fian­ ces, -.,;heu qu ' ilz scavent que vous ne les feries à présent payer fors q ue pour vous prandre votre pays comme dessus ypothèqué et ce 'lue nous faict craindre c'est qu'ilz disent que si von s ny donnes ordre que scandalle en adviendra. Quant an payr.ment des censes monseigneur l'advoyer Dherlac a donné à entendre a11 secrétaire Perret que pour le contentement de ceulx à q ui les censes sont dheues, seroit requis que vous heussies ung homrne confidant rési­ dant à Berne ou aillieurs au pays des l i g u e s , g n i , incontinent le terme des censes excheu, contentast ceulx auxquelz elles seroyent dheues ; auquel vous dovries que l qu e s estat que ne YOUS tourneroit pas à si grosse constange que d'y envoyer si sonvant m e s s a i ge s ainsi que plus au long le dict Perret vous éscript que nous gardera vous en ennnyer de long propos ; sur quoy vous pl a i ra avoir adv i s com­ bien qu'il nous semble que vous leur pourries escripre, vheu le plaisir que dèz long temps ilz vous ont faict de demenrer fiaccés pour vous qu'en bref vous expères les enlever et donres si bon or­ dre au payement des censes qu'ilz n'en avront plus plaintif ny reproche, mais que ainsi le faictes, car il est plus que nécessaire, ce q ue n' e xpéro n s que j amais ilz fassent response pl us au long vous plaira entendre par le billet cy encl � z. Le second est suyvant les mandementz, qu'il vous a pleu fere pu­ blier en voz pays que n'arme ne dheust parler, ny tenir propos de l a secte lutherienne sur poynne de troys estrapades d e corde, di­ santz que aux dicts proclamations ilz les ont appellé1> hé r e tiq u es . Ce qu'ilz treuvent bien estrange, car s'il ne vous plaist que tous ceulx qui vouldront ensuyvre leur diete secte, appellée évangelique, en voz pays ayent liberté de l'ensuyvre, ilz n e traicteront point R.vec . vous et à ce que par les amys particulliers avon s peu entendre et sceu pour vray leur entière deslibération est que, avant que com­ m- ances nul traicté en sorte que ce soit, ilz vueillent. que Lausanne et G e n è v e soyent en liberté d'ensuyvre la loy qu'ilz vo1ùdront , sur q uoy n'est besoing nous en donner voz ad vis ; pource q u e cognois­ santz la perfaicte affection qu'aves de perséverer en la vraye foy que messeigneur voz prédécesseurs ont tenus et icelle mainten i r ,

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