Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 67 LIV (55) Chambéry , -17 g iugno [1530]. Crediti di Renato di Chall1lnt per 8.000 scudi. Monseigneur, j 'ay receu les lettrcs et billets qu'il vous a pleu me mander par le chevalceur, présent porteur. Très aisé que suys du bon despeche, qu'aves faict à monseigneur le gouverneur et aultres vos ambassadeurs en Allemaigne, expérant que ayant appoincté ung bon coup avec eulx, ce vous tornera à gros prouffit , mesmement pour la fascheoir que j ournellement vous en aves. . Vous mercyant très humblement de ce qu'il vous a pleu me tenir exc [ l ]us au dit voyage -. Et ne panses, monseigneur, que je le fasse pour plaindre ma peinne à vous service, mais c'est pour ce que aultant y feront ceulx que Yons y envoyes, que si je y estovs, avec ce que je ne fais que des­ pance frustratoire sans rien exploicter en voz afferez là. J'ay en­ voyé voz lettres à monseigneur le maistre Bellegarde, l'allée du · quel � la diete j ournée est plus que nécessaire, pour ce qu'il est aultant instruict des afferez que homme du monde, lequel viendra icy aujourd'huy pour deviser de tout avec monseigneur le président Lambert et moy. Par luy j e escripray à messieurs vos ambassa·deurs les lettres d'excusation, comme il vous plaist me mander, à · ce que messieurs de Fribourg ayent cause se contenter de ma ·demeure. Monseigneur, il vous plaira donner ordre que les promesses , que vous faictes aux particulliers de Fribourg, soyent satisfaictes à ce que une aultrefoys, si vous avies a:ffere d'eulx, qu'ils s'employas­ sent de bon cueur à vous fere service. A vec ce qui, quant il vous plairoit reffuser de ce fere, messieurs voz ambassadeurs et moy serions constrainctz porter cellà sur noz · aoffres, que ne vous torneroit pas à hon neur. Si vous supplir y · avoir du regard, vous mercyant très humblement des novelles r1n'il vous a pleu me communiquer. _ Monseigneur, quant à mes afferez mesmement qu'il v011 s plaist me mander, j e doye fere sentir si monseigneur de Sermoyac (l) se ronten­ tera estre remys sur ternyer. J'envoyeray par devers luv, expérant qu'i'l s ' y accordera moyennant qu'il vous plaist luy en escripre ; semblahlement je vous supplie remettre les anltres assi gn ation s faic­ tes �ur le dict collognac en quelque aultre lieu, car, estant le dit collognac desbrigué des plus assign ations , an cor ne vonl dra il fJUe de sept à huict cens florin s annuels. Par votre billet von s plaist me mander que la somme que me debves n'est que de cinq mil (1) Carlo de la Cli.ambre, signore di Sermoiac e barone di Maximieu. 8

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