Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta
LE LETTERE 79 1\fonseigneur, ven ant de Vallangin icy, je rancontray à Sainct Jul lin ung messaiger de Berne, portant une lettre à votre excellence -et en votre absence s'addressoit à moy, comme votre lieutenant. Avoir vheu le contenu d'icelle, ranvoyay le dict messager avec une m i ss i v e à ses supérieurs, dont j e vous envoye le duble, ensemble l'origina! des lettres des signeurs de Berne. :M:onseigneur, estant icy arrivé ce j ourdhuy, ay devi.sé du contenu de la diete lettre avec certains particulliers voz bons subgectz et · serviteurs estantz à present icy. Pour résolution il semble qu'il ·est plus que requis pourvoir hastinement au dict affere, causant specialement ce que votre pays de Vaud est ypotéqué pour le dict forncement (l) ; e t leur faillant à l eu r demande, ilz pourroyent invahir - et si saisir de votre dict pays, qui seroit mal aisé à recouvrer , ron si déré la grosse envye, qu'ilz ont heu de bons temps y mettre le pied ; €t, vheu qu'ilz vous prefiget terme dedans lequel vous les en doyes degecter, avons advisé qu'il seroit bon le plus hastinement qu'il -se pourra faire de despecher bonne ambessade pour aller devers t>ulx, qui regardera sur le restablissement des alliances qu'aves :avecqnes enlx, ayant de ce charge de vous ; et , estant là, se pour roit redresser le . susdict affere, ou a umoyns prolonguer pour quel que temps et n 'y scavons aultre moyen. Au regard de t rouver aultres villes qui vueillent fiancer, il nous semble que les vi.lles lutheriennes à eulx adhérentes pour rien ne le feront, des aultres qui ne le sont combien quelles l e vollussent faire, pour ce Basle ne les acceptera que ce ne soit dn consentement <les dicts de Berne, actendu qu'ilz tirent une mesme corde et anco res seroit fort difficille que pour le pr e s e n t , il y heust ville qui ce voulsist fere des coustanges qui s'en ensuyvront je les vous laisse panser. Parquay la compaignie considère ny avoir meilleur moyen que celluy dessus, regardant aussi de gaigner quelque particullier à la mode _ accoustumée, ainsi que bien entendes, il vous plaira y donner bon ordre, car l'affere le requiert. Il ne fault ainsi oblier l'affere du banderet Vingarte, d'envoyer au terme qu'ilz nous don narm;if tj.ernièrement à grand difficulté, qu'est au vnr· du moys qui vient, ainsi que par ça devant aves amplement estre adverty ; il me semble que vous ferez bien remettre l'affere à la cQgnoissance de messieurs du petit conseil, plustost que venir au droict ou mar-ché ; cest affere, je vous assheure, a fort empiré les aultres et encou res empirer!J,, si vous n 'y prenes party, car de plus le dylayer n'y a ordre. Monseigneur, quant aux trois cens et ciquante escùz dheuz de rest (1) L'ipoteca sul paese di Vaud era stata richiesta da Berna nella con ferenza di Sainct Julien, a garanzia dell'intangibilità d i Ginevra da parte del duca di Savoia.
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