Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 83 LXVlI (39) Chambéry , 30 ottob re [1530]. Lettera. di Berna . La cittadella di Yverdon . Monseigneur, à présent est arrivé l'hérault de Berne qui vint à Sainct Julbn , lequel m'a apporté une lettre de messieurs de Ber- . ne, laquelle j e vous envoye et, comme pourres veoir, ilz pressent bien les remys. Ancox m'a il dict de bonche qui, si vous n'y remé­ dies, qu'ilz s'en prandront sur le pays de Vaud, qui leur eRt à ces­ te occasion ypothéqué ; et de prandre prolong, ilz ne le vous don­ ront pa8 comme pouver par leur lettres comprandre. Vous n 'aves tei:me de l 'affere de Vingard que jusques au VIII" du moys prouchain , parquoy vous plaira sur le tout donner ordre mes­ mement au dict Vingard, car c'est celluy qui mest en ruyne tous les aultres. De rechef, monseigneur, je vous supplie · y avoir l'oeil et en fere · brefve despèche, pour obvier aux fascheries qu'en pour­ roynt sourvenir et le premier despeche soit celluy de Vingard, car sans avoir vuydé celluy, vous ne pouves rien aux aultrez, attendu la nature et crédit de l'homme. Monseigneur, mon seigneur l'escuyer Bellegarde ,; ous escript. des af­ ferez d'Yverdon , et, passant dernièrement par là, je fuz veo�r la ville et chasteau. La moytié de la ville devers le lac est assez bien en muraille, mais l'aultre part est maulvaise mnra.illet et bien bas� se, sans deffence hors des murailles pour battre à cousté ; parquoy vous plaira y avoir, car de la mettre à son dehvoir sans le chasteau, :il y fauldroict pour le moyns quatre mil escuz. Au sou [ r] plus, estant là, me vindrent trouver ceulx de la ville, me faisant entendre les grosses charges , qu'ilz portent à cause duquel qu'ilz font et qu'ilz ne le pourroyent plus fere, eombien gu'ilz ont promys, ny faillir j usques ilz saichent votre hon plaisir. Ilz me dirent aussi qu'il vous avoit pleu donner quelque somme d'argant pour la réparation de la ville au cappitaine Sainct Safforin et le dict Sai nct Safforin en a donné la charge à votre commissaire, qui est là, qu i ne le veult des Ì ivrer sans avoir mandement de vous ou du dict Sainct Saffo� rin , car le dict commissaire entend que le dict argant soit pour la réparation du chasteau, comme il vous doibe avoir escript, par­ guoy il vous plaira leur commander, comme vous volles qu'ilz en usent. Monseigneur, j 'ay parlé au trésourier Ravoyre , s'il y avroit moyen de payer le contenu en la lettre de messieurs de Berne, qui m'a promys le faire, affin d'éviter plus de fraiz et missions, aussi pour les coritenter.

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