Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

94 G. FORNASEBI 1-.fonseigneur, monseigneur le Chastellain , présent porteur, m'a dist l'endisposition des afferez de par dellà pour la sommation qu'il dist avoir esté feicte en Tharentaise et d'aillenr bon à entendre icv le siège qui est devant Chillion avecques quantité de fagotz appr e stéz pour donner l'assault, faisant leur compte les ennemys de l'empor­ ter que dieu ne vueille pour apprès passer deçà, snr quoy a esté a dvisé d 'envoyer par dever� monseigneur de Lyon et messieurs de Valleys de la part des estatz de ce quartier avecques la charge, dont votre excellence sera advertyé et le personnaige ordonné pour y aller sera despeché ce j ourduy. C 'est principallement pour leur · (leur) l 'obiect de ceste congrégation et assemblée et leur faire en­ tendre l'occasion d'icelle par man ière d'une bonne amytié et voisi­ nance et pour entendre si leur intention est de donner passaige à voz ennemys. Monseigneur, j 'ay veu d'aultre conste une lettre, venant de Milan qui fait ... (2) que Boisrigaud (3) est en somys. e pour avoir gens de la · part du roy , en expoir d'avoir les V mille qu'ilz sont tenuz oc­ troyer par la vieille alliance, qu'ilz ont avecques les dicts seigneurs, oultre gros nombre d'avanturiers ; si ainsi est, est vraysemblable qu'ilz vouldront passer par ce quartier et que les François de l'aul­ tre cousté vouldront faire passer quelques aultre gros nombre par la Tharentaise pour tous à ung coup surprendre ce pays de deux costez : parquoy, monseigneur, il vous plaira y adviser ce qu'il vous plaira estre fait, car si le pays estoit envehy de deux coustez ne pourroit de soy mesmes resister sans aide et par mon advys se­ roit requys à ceste cause qu'il vous pleust faire tant prestz deux ou troys mil hommes pour promptement les gecter dans le pays, si le besoing éstoit pour la deffense, donnant (donnant) ordre qu'ilz fussent si bien poyéz qn'ilz n 'eussent cause de fai re foulle de voz subgectz et les desordres qu'ilz on fait la - bas, car au1trement ce ceroit pour perdre le cueur et la devotion du pays pour votre ex­ cellence. :M:onseigneur. l'on a donné ordre de l'aultre cousté d'envoyer en Tharentaise, pour scavoir comme les choses y vont et aussi a esté parveneu à la Tuille si le trempete vouloit venir plus avant, pour venir sommer ce pays, pour l'on faire retourner, pour obvyer que voz subgectz de par deçà ne fussent eppaventéz par sa venne. Monseigneur, auj ourduy et demain soy sera l 'entière revolusion des afferez et quant (et quant) l'on touchera les chappitaines et du tout vous donnay advys par monsieur le maistre Vulliet , qui par­ tira dimanche ou lundy, vous suppliant très humblement , pour (2) Corroso. (3) Luigi Daugerant, signore di Boisrigaut, ambasciatore del re di Francia 1 n Svizzera.

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