Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta
LE LETTERE 121 -Oé par Roffier et par aultres que aussy ce que verres par la chif fre cy enclaouse , vous plaise me mander votre bon plaisi r et vous congnoistres que je mectray peyne dhevement l'exéqunter, sans avoir regard ny respect à chouse que ce soit , coment celluy qui n 'extime, ny pense en aultre que d'obéir à votre altesse et feri'1 chouse qui soit ou bien et honneur d'icelle. Monseigneur, je vous supplye con sidérer le peu de deniers que l'on a trouvé à feu monseigneur votre père, le grant nombre que l'on a tiré sur ses pays et subgectz par tant de mains, moyens et façons , lesquelz pour la plus part sont parvenuz en aultres mains que les -sienne?, considérer semblement les venditions de tant de ses places -et revenuz propres, qu'il a aliéné, le grant argent qu'il a receu sur ses bagues et aultres chouses engaigées, les dons que ses pays .et subgectz luy ont faict, les diniers qu'il a receu de sa pencion <le Millan et d'adventaige l'ordinaire subvention que la pluspart .du pays luy faisoit pour son plait et despence de sa maison , oultre les compositìons qu'ont esté faictes et tant d'aultres practiques et moyens d'argent, qui ont esté inventéz ii:_ nombre infini t au domp maige et ruyne de pays que, si le tout estoit ensemble, monteroit une si bonne somme que l'on trouvera estre chouse d'une grande importance, vous advisant, monseigneur, que la despence que l'on faisoit en sa maison a esté petite, attendu gu'il n'a pové nully des - siens , ains e-st dheu de grandes sommes à la pluspart de ses offi ciers. Coment donc est il pm;sible qu'il ny ait aultrn que ce que l'on a desclairé , j e ne scay si d'adventure e n secret vous en scavez · quelques chouse d'adventaige et peult estre que l'on vous en aura hien desclairé ce que l'on n'aura pas voullu fere à nous. Au fort je ne peux croire que votre altesse pour son bien et tout debvoir de raison ne vueille scavoir entièrement coment les afferez sont passéz -et que seront devenues les grantz sommes de deniers què l'on t rou vera bien avoir esté exigées au nom et prouffit de mon dict sei gneur. Cellà ne se peult fere, sinon par le moyen de ceulx qui ont heu le manyemant du temps de mon dict seigneur votre père, des quelz fauldroict que l'on soy saisist et tin se seur j usgues à ce me smement que l'on ait · prins bonnes information s de lAurs manye mantz et admini stration et des receptes gu'ilz ont faict�s, donc aise ment l'on viendra à bout, pourveu que l'on veoyt · les dicts person naiges estre en votre pouvoir et que l'on congnoisse y mectes la main pour en avo!r la verité, lors q ue _ ung ch acun aousera déclai rer ce qui - en est et sans respect mesmes ceulx qui par ce ont. esté grevéz et travailléz, ce qu'ilz n 'aouseroyent fere, s'ilz les veovent - è stre en lil5erté. Monseigneur , suvvant ce que desià vous en ay .escript par Roffim, je ny ay voullu procéder à les destenir sans avoir sur ce votre exprès comandement , quoy gue m 'en ayes ault.re foìs ordonné à, bouche et. suis en grant peyne à le dissimuler pon r
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