Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta
LE LETTERE CIII (112) 125 'V e rceiL, 1 9 ottob re 1 553. Esenzione di BieUa e VerceUi ; raccomanda i vescovi d'Asti e d'Aosta; ci rca i giudizi d'appello (« beau coup m ieux est il q u'iL couste ii l a . bou rse q ue s'iL coustoit ii L'iime » ) . M:onseigneur, par monseigneur de Chastellard ay receu la lettre qu'a pleu à votre alteze m'escripre, ensemble la confirmation de ma lieu tenance, en laquelle aveques le mesme soing, cure et diligence nrnc tray peyne m'acquicter à l'advenir, comme j ' ay fait par le passé jusques icy , dont peuvent rendre tesmoingniaige tous ces seigneurs qui sont auprès de moy, 1esquelz ne m ·ont failly de bon conseil -et advis en tout ce qu'a concerne le service de votre alteze et le répos de ses subgectz tellement que , moyennant le bon ordre qu'a -esté donné aux a fferez, en actendant le bon plaisir d'icelle, toutes choses sont rednictes en bons termes. Reste seulement qne ceulx de ceste cité, se trouvant bien mal satisfaictz de ce que le dict sei_ gneur de Chastellard a faict entendre, que l'intention de votre al teze estoit d'exempter le lieu de Bielle avec le Bielleis et de mesmes Saintya aveques le Capitaneal, se voyantz frustréz de l'expoir, qu'ilz •'lvoyent , il vou s plairoit avoir en pitié regard aux grandes charg:es, qu'ilz ont continuellement supporté et supportent. Et à ma part, j 'eusse bien pensé que votre alteze y eut deu fere meilleur consi<iération, car usant de inequalité et non trectant ses subgectz d'une .semblable mesure, si que les un s doibient plus sonffri r et estre gra Yéz qne les anltres, il est à croire et tenir pour certain qne non seu lement le riches, qui par troup s'en sentent gravéz, mais encoures les paouvres perdront partie de la bonne opinion, qn'ilz avoyent d'estre solaugéz avec si j uste occasion par votre alteze pour l'auc torité en laqnelle est constitué auprès de sa majesté, entre lesquelz sont femmes, vefves, enffans , pupilles et autres gens de basse con dition , qui sont presque reduitz à miserabilité pour avoir plus su porté par le passé que ne leur apertenoit pour leur rate, causant la charge qu'ilz ont eue de ceulx qu'ont esté et sont encoures . exem ptez et tenuz pour exemptz par feu monseigneur votre père. . Je ne vueil inférer qu'il ne soit loisible . à votre alteze en disposer cellon votre bon vouloir tant'y a, comme bien scaves, monseigneur, et beaucoup mieulx que moy, l'opinion commune dfl tant de manlx €t · advertitéz , qu'ont regné dèz dix huit an s en ça pour l'occupa tion des estatz de votre alteze est que le tout procedoit à faulte de justice, de laquelle dépend encoures ceste partie de plus charger les un s que les aultres et à ce continuant ne seront 1es chon ses de votre estat reduictes en si bon terme de j ustice que raisonnable-
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