Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

126 G. FORNASERI ment désirez et commandez ains seroit le propre d'i11 ustice, parce vueil je bien rementevoir votre alteze qu'il luy plaise y fere bon­ ne considération et, si en une cause prince son intention , est que j ustice soit faictP tant plus que dèbves vous le vouloir en une cause publique, comme ceste cy est , en laquelle tant de gen s , soit paou­ vres ou riches, sont trop intéressez. Monseigneur, j 'ay ferme opinion que votre alteze prendra mes ad­ vis à bonne part pour l'entière affection que tousjours elle m'a con­ gneu avoir au bien et repoz de ses estatz, joinct le debvoir que j 'ay conforrné à ma voulunté naturelle de ne taire la verité et tant plus ardiment le fais je que je scay estre l'intention de votre al­ teze que tout.es choses de debvoir soyent preferées, g uoy faisant, chacun priera pour votre prosperité et par conséquant Dieu vous a.idera en toutes voz actions et entreprinses tant grandes soyent el­ les. Et pource, monseigneur, que ceulx de Bielle vons donnent dcux centz escuz le moys pour votre plat, ceulx de Verceil me sont ve­ nuz trouver et par devant votre conseil de par deçà ont faict offre d'en <lonner aultant, pou rveu qu'il plaise à votre alteze trecter un chacun esgallement sur le fait des charges et dadventaige que, quant adviendroit à icelle l'occasion de soy prevalloir de se sub­ gectz en une somme, ilz vuelent estre des premiers à en payer leur rate part, si que par conséquent beaucoup plus d'utilité et souven­ tion viendres vous à tirer du commun , réduisant les choses à egua­ lité. que ne feres du particulier, il plaira dongues à votre alteze bien penser sur le tout et commander son bon plaisir. Monseigneur, bien que, parce que vous a escript le dict monseigneur de Chastellard , aures entendu comme l 'on a procédé à la detention <le mon seigneur de Broissy · et des aultres, sy n 'ay je voulu laisser encoures vous ramantevoir pour ma descharge que, romme desj à par cy devant vous ay escript, je y heusse plustost faict mettre la main et soudainement, après le décès de feu mon dict seigneur n'eust esté le commandement qu'il vous pleust me fere en ce lieu. A. son allée en Espaigne que, devisant du dict affa i re, me comman­ dast votre alteze en user plus modestement et non avec t rencher exception que précédemment luy avoit pleu me ordonner moyen­ nant, je me tinse bien seur et saisi des personnes, don t je tiens vo­ tre alteze en bonne memoyre. Et de plus que par son retour d'Es­ paigne me delaissat soub ce mesmes commandement, ce m'a faict avec j uf'te occasion se me semble contenter d'estre seur des perrnn­ nes j usques à votre nouvel mandement , lequel a esté exéqm.:ité par détention des personnes avec la bonne diligence que l'on faict pour mettre la verité en lumièré. Cellà souffira, s'il vous plaid, pour vous aonster tonte sinistre opinion que mon recors de vot.re dict commandement. pourrie avoir concevé. Monseigneur , j 'ay veu l'ordre que votre alteze a mandé, auquel

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