Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

128 G. FORNASERI personnaiges, entre cy et partout le moys de novembrn vous plaira; luy escripre et commander ce qu . il aura à fere comme plus au long, parce qu'il vous escript , vous plaira entendre. Monseigneur , les vertuz de monseigneur d·Ast (2) sont telles, jonctes avcques l'amour et frdélité , qu'il vous porté , que certéS il mérite d'estre recommandé de eiicoures qu.il ne soit nécessaire envers vo­ tre alteze qui luy a tousiours porté une bonne volunté et qui la­ fait qu'il est en quoy il scet très bien recongnoistre l'obligation qu'il lu,v en a. Le trouvant présentement privé de l'office de gnmt h aul­ mosnier, qu'il avoit obtenu de feu mon dict seigneur votre père (3) , il désireroit bien en contrechange d'icelluy estre honnoré de quel­ que aultre dignité, à celle fin que l'on congnoisse qu'il est a .vmé et estimé de votre alteze et pour[ r] ce, monseigneur, ne puis à moings. que je ne vous en supplye, comme je fais et me semble que l'office de chancellier de l'ordre , · dont aultreffois vous a pleu l uy donner quelque espoir , luy seroit fort convenable pour estre chargé, qui requiert le scavoir · de tel personnaige , parquoy i l luy plaira le y avoir pour recommandé. Monseigneur, pour vous donner compte de tous afferes, je ne puis à. moins que vous escripre amplement et ne me sembleroit m'acquie­ ter de mon debvoir, si je faysoye aultrement ; je dys dongués dad­ ventaige que de tous temps v a esté un conseil résident , oultre !es conseilz de Thurin et de Chambéry, devant lesquel, quand avoit esté vuidée une cause par sentence diffinitive , la partie condamp­ née , prétendant avoir legitime occasion d·en appeler, en appeloit et supplioit au conseil résident, qu'estoit le dernier recours. Tant y a que cecy n'a esté obsen-é despuis quelques années en çà, obstant les guerres et que les collateraulx s'estoyent la pluspart retiréz en leurs maisons et cecy a esté cause qu'on a introduit una ccmstume, qu'a grandement amoindrie la réputation de la j ustice, c'est qu6' au conseil de Piémont , qu'est maintenant reduict en Sénat, quand estoit donnée une sentence, si la partie contre qui elle avoit esté donnée, en vouloit appeller, l'on la commectoit au mesme Sénat, remouvant les sénateurs qui avoyent relaté la cause , sy que les mesmes j uges venoyent encoures à j uger et donner senten ce, dont sont procédé beaucoup d'inj ustices, car il est à croire que les j uges, qui ont sententié en l'aultre instance, ne desadnoveront leurs pre­ miers j ugmentz, comme presque continuellement cecy est advenu , non san s · grand préiudice des appellantz , dont sont venues querel­ les infinies · à feu mon dict seigneur votre père, qui n'a de long­ temps sceu trouver le moyen d'y remédier fors quelques deux ou (2) Vescovo d'Asti era Gaspare de Capris dal 14 luglio 1550 (C. Eubel ,. III, 132) . (3) Carlo II.

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