Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 133 pour non exeder le commandement que nous avions de votre alteze, despuis, voyant que le rigueur de sa :fìèbvre luy augu.mentoit et que peult estre à faulte d'estre bien pensé ceste maladie l ' avroit peu ammener, a estè advisé sur la requeste qne la dame de Broissy est venue présenter en plain conseil , pour éviter plus grant incon­ venient de le lascher du chasteau et le laisser aller chez sa femme ; ce que fait a esté moyennant les seurtez à, ce requises l à , où il est malade et luy a l'on remys toutes les pièces qui font à propos pour l'entière reddition de son compte et luy a esté donné un des recep­ veurs de la chambre, cellon qu'il a supplie pour adiancer ces par­ ties, n'ayant avecques soy personnaige pour ce fere. Et pource qu'estant au chasteau luy estoit requis avoir auprès de soy son barbier, duquel il ne se pouvoit passer, ce qu'il fait bien mainte­ nant, qu'il se trouve aveques sa femme, j ' ay fait destenir au dict chasteau le dict barbier, lequel l'on va apprès à examiner. Monseigneur, l'on ne laisse rien en dernier qu 'on pnisse congnoistre a.pparteni r au senice de votre alteze et n ·y a pieté de ces seigneurs qui n':v rende bien son debvoir ; espoir que bien tost elle sera ad­ vertié de toute la procedure que faicte aura esté en ces afferes, que me gardera l'ennuyer de longue lettre, joinct que, s'en allant par deYers elle le capitaine Gazin , présent porteur, l'ay prié luy dirn aulcunes choses de ma part, à la souffisance duquel me remectant. votre alteze sera contente luy donner foy comme à. moy mesmes, laquelle je supplie en toute hu.milité l'avoir pour recommandé, estant personnaige qui merite beaucoup et plain d'un bon vouloir, . accompaigné d'un singulier désir de luy fere très hu.mble service et qui sca u ra très bien s'aquicter en tont ce que luy sera com­ mandé. Et pource que votre alteze à plus de cognoissance de l'in­ tegrité et de vertuz du dict capitaine, qne ne . scaurois les vous escripre, mectray fin à ceste, me recommandant très humblement à la bonne gràce d'icelle. 1\fonseigneur, je supplie notre Seigneur donner à votre a.lteze très bonne vie et longue. De Verceil , le XXIX• d'octobre 1553. [ P. S. autografo] Monseigneur, il vous plaira d'avoyr le dict capi­ taigne pour recommandé. Votre très humble et très hobéyssant vassal et servyteur, Challant. A tergo : « à monseigneur, monseign eur le due de Sai1oye » .

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