Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta
LE LETTERE CXI (117) Monaco , 8 settemb re 1 558. . llorte di donnci Mencia. ]!J9 :M:onseigneur, me trouvant ces j ours beaucoup fasché de ce que t.ar dois tant d'entendre de bon plaisir de votre alteze sur ce que · pour mon honneur et son service luy avoye pieçà escript, je pensay, en s.ttendant icelluy, venir faire ung tou r avecqnes ma femme (1) et toute la compaignye j usques à Turby, lieu voisin à Buffelore, et qu'estoit au seigneur Sigi smonde Fauzin pour y prendre ung peu de récréa tion ; dèz là, ma diete femme s'en alla baiser les mains à mon sieur le Due de Sessa à �'[yla n , à retour de laquelle elle fust soub dainement surprinse d'un fièbvre contynue acute accompaignér de deux aultres et, voyant que pour l'incommodité du lieu elle seroit mieulx en ceste ville, je la y feis conduire non san sa grand dan gier de sa personne et pour sa malladie et pour les courrerie!:ì des François. Toutesfois quelque dilligence que j 'aye usé à sa cur� par la voye de tant bons llledicins, qu'ay faict venir de tous costez, il n'a esté possible de luy faire recouvrer aulcun amendement, si que l a troisiesme de ce moys pleust à notre seigneur en faire son com mandement, apprès avoir elle receu tous ses sacrementz et faict tout office qu'appartient à ung bon chrestien. Je ne venlx escri pre à votre alteze quel regrect j 'en ay conceu, ne pouvan t estre plus grand que de la _ sepparation de deux qui en telle amytié ont vescu si longuerrient ensemble. Votre alteze a perdu aussi en elle une très humble et obéissant servente, qui ne désiroit rien plus en ce monde que de la veoir en ses estatz. Pour la.quelle réintégration elle prioit et faisoit prier continuellement notre Seigneur par per sonnaiges devotz et dediéz entièrement aux choses spirituelles et encores, mon seigneur, quelle soit morte si me suis con servé le deb voir et l'affection quelle avoit de luy faire très humble service, la.quelle, accompaignant avecques la mienne, je me perforceray tou siours l'exercit . er et employer en toutes choses que congnoistray luy pouvoir estre aggréables. :M:onseigneur, pource que je scay votre alteze estre tant occuppée aux choses de grande importance qu'il n 'est besoing je la fasche de longue lettre, j 'escrips tant en cest affai re comme aultres plus amplement à mon seigneur de Bochet , pour le tout faire entendrr à votre alteze, lar1uelle je supplie que luy plaise luy donner foy comme elle se daigneroit faire à moymesme et . me fai sant scavoir son bon plaisir, me tenir en a bonne grace, à la.quelle en luy bai- (1) Donna Mencia del Po.rtogallo.
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