Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

142 G. FOR1'ASERI CXI Y (118) Pavia, 26 novemb re 1 558 ( 1 ) . R i-uendica . la luogotenenza con pie ­ nezza di poteri ( « je suis néz que pou r vous servir et obéy r toute m ci v ie , en tous e11 d roitz, a u lta nt q u e lez fo rsse et pouvoir de ma po s sibi l ité se po ront estmnd re » ) . :i\fonseigneur, j e n ·ay (a) continuez d"escripre à votre alteze de ma main de peur qu'elle ne soit enpechée à lirre mez lettres, si estre que à cest heure pour estre tant incité de cez ocasions, je le ferray, vous suppliant d'excuser ma j uste afecction , que sera pour vous dire que je me puis bien plaindre , je ne diray de votre alteze, mays de mon peu de bonheur, de ce qui y a plus d'ung an que j e suis porsuyvant envers elle, par infyn:ves lettres e t importunytez , votre responce et décleracyon de votre bonne vollonté touchant vo­ tre lyeutenance , laquelle est seullement venue à ceste heure par le trésoryer Carrà, mais telle quelle me mect en plus grantd peinne que devant, car, à faulte de m'avoir mandé bonnez patentez et lettres bien cleres, comme il convient en tel cas, et au sy à monsei­ gneur de Masin la diete responce et décleracyon demel { re si ambi­ gue et doubteuse (2) que iceluy seigneur de �[asin faict son compte d'y povoir obéyr et satisfaire sans me remectre pourtant le chatyau et que votre altezè a lymyté le temps que je doibz demeurer en la diete lyeutenance à Verceil, puisque m·a faict dire, qu'apréz que j 'avrey faict résydance en l'ofice, le temps contenu au memoyre donné au dict trésoryer, il entant de reprandre la dite lyeutenance et que, sy je luy en faix dyfycultez , il ne l'aura d'y commander aussy bien que moy et qu'ainssin pourrons venir à grande difer­ rance. Je ne pance poinct votre alteze m'aye ainssin vollu traicter de m'avoir lymité le temps, car se serroyt plus recharges mon ho­ neur que luy remedyer syvant que je recherrhe et ma reputacyon plus ofencée et soubsonnée que devant, car qui est . celluy qui ne dirroict que l'on me montre bien de ne se volloir fyer de moy , quisque l'on m'a la remys seullement pour quelque j our e t encorrez mv lais ant monseigneur de :Hasin auprèz au chatyau , comme pour magister et pour me garder de Brouchet , etc ? Votre alteze toutefoys ne le me donne pas ainssin à entendre par (1) Quasi certamente autografa. (2) Emanuele Filiberto scriveva infatti nel giugno 1558 al n!asino : " Ci è parso venire in questa determinazione che voi gli rimettiate la detta luo­ gotenenza generale senza estimar essersi fatto alcun pregiudizio all'onor vo­ stro, ma sebbene che in esso sia rientrato. colui che vi era prima di voi, ne rimanete, lasciando solo la parte sua dell'esercizio e maneggio a monsignor di Challant " ·

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=