Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 9 VIII (90) Cham. béry , 9 novembre [1 529 ) . Disfatta dei Turchi a Vie n n a . Ma- ternità di don n a M encia. Moriseigneur, tant et si très humblement que fa ire puys à votre bonne grace me recommande. M:onseigneur, j 'ay receu le dernier pacquet, qu'il vous a pleu me mander par l'homme de monseigneur le maistre Chatel, et _ inconti­ nent l'ay despéché pour porter la despeche apprès monseigneur l'es­ cuyer Piochet et le secrétaire Perret, qui estoyent desià partys, pour non faillir de se trouver à la j ournée, vheu que ii t terme es _ toyt court , aussi qu'il fust dist de les envoyer votre despeche en dilligence et , t>xpérant que le dict Piochet et aultres là envoyéz de votre part , s'acquietiront si bien en la charge, qu'il vous a pleu - leur · donner, vheu le bon vouloyr qu'ilz ont vous fere service, que vous ai.irez occasion de contentement. Je ne scay si dedans la somme· qùe _ vous a \1ez envo'yé pour les censes, s'il y sera cornprinse la cense, - qu'on doibt à Fribourg, de six cens florins petit poids, car le VI° de ce moys vinst ung messaiger du dict Fribourg, pour demander les dic­ tes censes, dont le terme est esche ' u _ à- la saint Bartholomye, auquel · fust faict response que le commys àu pavement des censes s'en {jstoyt allé là . , pour satisfere aux censes dheués, c o m b i e n _ qu e je · ne scauroys s'il portoyt l'argant d'icelle et en cas qn'il n ' e ust argant pour y satisfere, je prioys par mes lettres ceulx à qui · elles sont dheués, ne vous mectre ostaige, ny fere despence, IIi.ais en advertir monseigneur l'escuyer Piochet , affin qu'en bref l'on leur ·envoye l'ar­ gant pour Jes contenter, ce que je regarderay de fere s'il est possible en trouver par composition ou aultre. J'ay éscript au dict Piochet rie l'affere de Vingalier, suyvant le billet, qu'il vous a pleu ne man­ der , _ qui suys assheuré fera votre commandement ; le trésou rier Ra­ voire a aussi envoyé les quarante fiorins d' or, que messieurs de Ber­ ne lu y _ a"._qyènt . escript , auquel j 'en ay faicL descharge. Monseigneur, j ' ay faict fere le deffences pour le serremen t des grains en Bresse, ajnsi qu'il vous a pleu me commander, les quelles sont plus qùe nécessaires pour la grant cherce qu'est en ce pays, aussi ay je faict deffendre à messieurs de Montchenu et Cusinens n ' inten­ ter aux personnes ny biens l'ung de l'aultre j u sques ilz vuydent leur di.fferent par devant vous, car le dict monseigneur de Montchenu n 'est pas venu comparoistrè, mais s'en est allé en - France. Quant à l'. a f'fere rlu Pont de Beauvoysin , j 'expère que aujourd'huy 6 u demain , nous conclurons l'affere pour envoyer à Grenoble monseigneur le collateral �fillet et. aultre qu'il · sera advisé pour la manutencion de votre bon di rict. J'ay escript au j uge de Gex pour gaigner gens et fere enten-

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