Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 11 Monseigneur, Jehan Guillet, demeurant à Fribourg, a fair.t evoc-­ quer voz offertes de Nyon en marché, pour vuyder son affere, du quel je croy estes asses informé ; touteffoys , pour_ obvier que l'af­ fere ne se vuyde par marché, j 'ay escript à monseigneur le gouver­ neur de Vaulx tenir main d'appointer l'affere. Cependant aujour­ dhuy l'on despechera monseigneur de Lueysseil, qui s'en j ra bien instruict de ce qu'il aura à fere par l'advis de votre conseil, vou s ­ suppliant que en ce et aultres clioses vous plaise mP. mander et command voz bons plaisirs pour les accomplir de mon pouvoir, Dieu aydant, lequel je prie vous donner, monseigneur, très bonn& vie et longue. De Chambéry, le IX• de novembre. V otre tr è s . hi'imble et très obéissant subgect et serviteur, Challant. A tergo : « à monseign eu-r » . IX (36.)" Ch°'mbéry , 1 2 novembre .{1 529]. Predicazione luterana. Monseigneur, suyvant ce qu'il vous a - pleu me mander, j ' ay envoyé­ Castellamont par devers monseigneur de Derée, qui luy a faict re­ monstrances de l'affere, qui vous avyes à present d'argent et lè­ service qu'il vous seroit de vous fournir la ' somme que luy escrip­ vies ; lequel vous faict response par sa lettre, ainsi qu'il vous plaira veoir et ' a dit au dict Castellamont qu'il avoit desià presté­ et .employé l'argP.nt, qu'il trouva à son père, luy nommant les per­ sonnes , aux quelles il la derboursé_ Monseigneur, j 'ay entendu comme il y a ung prescheur luterien à Genève, qui n'ose ancor publicquement prescher, mais va de maison en maison , les admonestant de sorte qu1il en a disià converty une partye et, à ce que je peulx comprandre, il pourra tantost prescher­ publicquement. Ce dont je vous au bien voulsu advertir, pour en entendre ce qu'il vous plaira ron y fasse, car si le dict prescheur est une foys en public aouy, il y aura beaucop de gens qui prennons­ pied à ses parolles seront imitateurs de _ ceste secte lutherienne, qui causeroit beaucop de maulx et maulvaise consequence en vos pays. Tout y a qu'il y a ung hommfl qui . . . (1) qui , s'il heust. heu quelque ­ somme d'argant, il heust gardé que ce prescheur n'heust pas aiusi en public esté aouy et que par avantuor ancor y pourroit il donner­ ordre, mais ceulx de là ne se vueillent point fere aux parolles sans. veoir l'effect et, cas advenant que le dict prescheur soit une foys. (1) Rotto.

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