Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 15 <11:1-Ì s'en voulloyt aller pour devers vous et fust que j e l'en ay destourné à cause de la déspance frustratoyre qu'il a..... (1) pour son voyage dèz Lucerne icy et pour son retour douze escuz ; aussi me pansoys je que ce ne vous seroyt que fascherie et affin que, :actandant votre response , il ne vous fust mys ostaiges, ny faicte .auHre despance, j 'ay faict response ttu dict Jost, telle que par le double de ma lettre vous plaira veoir , surquoy j e vous supplie avoir advys et obvyer aux frais, que ceste occasion vous pourriez supporter, mandant le despeche tel quel vous plaira pour cest -affere à voz ambessadeurs à Berne dedan s le X• du moys prochain, ansi que par ma lettre j e luy donne par elle de votre part. Monseigneur, j ' ay à cest'heure receu ung pac.quet de monseigneur le maistre Bellegarde, lequel je vous envoye et à ce que monsei­ gneur le gouverneur de Vaulx et luy m'ont escript, ilz ont prolon­ gué l'affere de monseigneur de Gruyères et celluy de Guillet pour quelque temps que me semble bienfaict, car dependant l'on pourra -obvier que l 'affere de Guillet ne · viente on marché, aussi appaiser -celluy de monseigneur de Gruyères par la voye de voz mys parti- culliers et, affin que la chose s'en porte meulx , sera requis, cellon la coustume, fare quelgues presentz, car, congnoissant la n ature de i-celles gen s , sans cella l'on ne faict rien. Mcin seigneur, votre bon plaisir sera donner ordre qu'il y ait icy argant pour fere les despeches , ainsi que les choses mériteront pour voz afferez , affin gue à -ceste occasion ilz ne retardent estre mys à bonne exéquution . Monseigneur le collateral Millet est allé à Gre­ noble pour la vuydange de l'affere sourvenu en Pont. de Beauvoy­ sin , aussi pour avoir sortie du Daulphiné de quelque quantité de blé, s'il est possible, et , cas advenant gu'ilz se plaignent de quel­ que chose de voz subgectz , leur remonstrer la grant arrogance que €sté aux gentilzhommes du Daulphiné venir en arrnes en voz pays sans votre congé, pour accomp - a!gner ung de voz suggectz , qu 'est mohseigneur de Montchenu , et le desplaisir qui vous avres le sai-chant, lequel n'est encoures de retour ; luy estre venu, je vous -advertiray bien au long de son exploict. Monseigneur, il vous plaira tousiours me mander et cornmander voz bons plaisirs ponr les accomplir de mon pouvoir, apprès m 'estre tant et si très humblement que faire puys reco_mmandé à votre hon­ ne grace, priant notre Seigneur vous donner, monseigneur, t rès bonne v ie et longue. De Chambérv ; le XVIII• de novembre. V Ò tre très h � mble et très obéissant subgect et serviteur, Challant. (1) Corroso.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=