Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta
LE LETTERE 37 serez mieulx résolu comme vous debvrez besoigner avec vos dicts voysins, aussi que je me crains que , venant à bout de ceste practi que pour la temporalité de l 'homme de robbe longcre, ce ne vous fust une nouvelle querelle contre vos dicts voysin q11i penseroyent que vous heussiez faict cellà à leur barbe, pour obvier à la multi plicacion de leur secte, car seullement conune pourrez veoir par le double de la lettre, qu'ilz ont escripte à monseigneur de Gruyè res , ilz se mescontentent fort de luy à cause des prohibicions , qu'il a faict fere rière sa seigneurie d'Auron. Par plus forte rayson , saichantz que je troys là par votre commandement_, pour garder que voz subgectz n 'addherissent à leur mauldicte secte et pour de si à détraire ceste temporalité des mains de l'évesque, ce les chemin neroyt plus contre vous, que me semble pour le present ne vous pourroyt porter prouffict. Aussy que, y allan t , il me fauldroyt me ner avec moy quelques gen s de conseil, pour m'ayder à guider l'af faire, que ne seroyt pas sans grosse - constange , sans scavoir si l'on en pourroit ven i r à chef ; parquoy il vous plaira m'en mander et commander votre bon plaisir et ne pan ser que j e le face ;pour m'ex cuser d'y a.ller, car je ne vouldroys point plaindre ma poyne à vous faire service ; toutesfoys, s'il vous plaict que je y voyse, je vous supplye envoyer argent pour la despance de cenx qu'il vous plaira commectre qui y voysent, car le trésourier Ravo.vre dict n'avoi:r argent, pour pouvoir plus foncer, et encoures n'ay jf receu sur l'estat, qu'il vous a pleu me donner qu'environ cent eséuz. M:onseigneur, des affaires, que monseigneur de Lullin dict vous avoir , escript et envoyé par la Val d'Aoust, j 'espère qu'en serez ré solu pour luy en faire responce par le premier pacquet venant aussy ; il vous plaira me commander voz bons plaisfrs _- sur ce que je vous escrips, pour vous obéyr et les :;1;ccomplir de mon pouvoir. Monseigneur, j "ay heu nouvelles d'ung homrne, que j ' a y en court de France, comme le roy arriva le XIX• de ce moys à Dijon , qui, ayant arresté quelques j ours la, dresse son chemin à Lyon et ex père l'on que dans quinze j ours il sera _ au dict Lyon ; aultre ne scay digne de vous escripre, que me gardera vous facher de plus langue lettre, s'il n 'est pour offrir mes très humbles recommanda cions à votre bonne grftce, priant notre Seigneur vous don ner, monseigneur, très bonne vie et langue. De Chambéry, le XXVI° de j anvier. Votre très hurnble et très obéissant subgect et servitenr, Challant. A tergo : « ù mon seign e u r ».
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