Le lettere di Renato di Challant governatore della Valle d'Aosta

LE LETTERE 39 tons de Berne, Fribourg et Sallerne faire remonstrances, comme par les memoyres vous plaist me mander, ce que ne m'a semblé estre necessaire , et affin que fusse meulx résolu, comme j 'en deb­ Yroys user, ay communiqué vos dictes lettres et mémorialx à mes­ sieurs les président des compte et escuyer Piochet , qui tous d'ung accord avons advisé que mon allée là, pour ensuyvre vos dicts instructions, seroyt plustost nysable que prouffitable. . La rayson première c'est touchant le premier article des instructions de ce que j 'auroys à dire à messieurs de Berne et Salleurre, qu'ils voullussent bien affectueusement à ceulx de Fribourg, où mander ambessai.deurs, pour totaillement se desporter de bailler plus de moleste à monseigneur de Gruyères. Monseigneur, soubs votre correction il ne seroyt que poyne perdue de les en prier, car ils ne le feront pas, vheu qne quelque beau semblant qu'ils facent , ils se veullent mal de mort les ungs aux -aultres à cause de la luthererie, car ceulx de Berne vueillent cons­ traintre les villaiges, qu'ils ont per ensemble avec les dicts de Fri­ bourg. à ensuyvre leur secte et desià l\loral a faict le sault et beau­ coup de aultres circonvoysins, qui, se Dieu n 'y obvye, les ensuy­ vrout, parquoy à notre advis n'est de besoing les en prier, vheu que leur requeste peu vous prouffiteray à Fribourg ; aussy que à poyne la vouldroyent ilz faire fors que par ung moyen ; c'est que vous me fussies contredict à voz subgectz , qui vouldroyent ensuy­ vre leur secte, mais les · 1aisser en leur libertés, ce à quoy j e croy vous ne vouldaz condescendre. Et au regard des deux articles ensuyvants, qui sont d'ensuyver et d'entretenir l'alliance et amytié avec ceulx de Fribourg et qui, s'il y a quelque chose aveoir à cause de l'alliance qui vous aves en­ semble, que vous y feres de sorte qu'ils avront occasion s'en con­ tenter. Monseigneur, il semble que leur déclairant ce point, vous leur mec­ trez une poulce en l'oreille, vheu qu'ils sont souspecoueux, car ceulx de Berne penseront que vous vueilles confermer les alliances avec ceulx de Fribourg, pour les maintenir en notre foy contre les luthe­ riens et vouldront que de mesmes vous faictes avec eulx , ce que je croy ne vouldries en la sorte qu'ils vueillent besoigner avec vous, ponrce que, moy estant là et, despuys monseigneur l'escuyer Pìo­ chet, avons par eulx entendu qu'ils ne confermeront j amais allian­ ce . avec vous que premier vous ne donnes liberté à voz subgectz d'en suyvre la secte lutherienue ; si vos dicts subgectz en ont le voulloyr, ce dont je suys assereuré vou · s ne vouldriez permectre d'aultant qui par ce moyen vous metterez ung garbuge en vos pays, duquel à la fin vous seres desplaisant, car si seroyt mal irreparabl�.

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